Archives de catégorie : En roue libre

La Playlist/catégorie “En roue libre” est censé être mon lâché de ballon à moi dans la semaine, comme son nom l’indique ma roue libre dans le choix des sujets et du ton, mais visiblement j’ai perdu même ce fil-là à l’usage, puisque je me retrouve essentiellement à parler de films de genre. Je ne renonce pas à retrouver un jour la motivation première du format. Mais si j’échoue, il faudra que je le renomme à l’ancienne : vidéoclub.
à suivre tous les samedis à 18h18

Wind River

Sheridan. J’aime personnellement Taylor Sheridan pour être le scénariste de Comancheria dont j’ai parlé ici il y a peu et du Sicario de Denis Villeneuve que je place très haut dans mon panthéon des films tuteurs récents, il est également l’auteur de Yellowstone une série en cinq saisons que je n’ai vue qu’à moitié, mais qui avec un élément de show-running et de feuilletonnage un poil trop présents échantillonne bonne part de ses préoccupations et de son style. Wind River de même qui est le premier film qu’il réalise lui-même. On est dans un western d’aujourd’hui, ma passion, dans un Wyoming enneigé précisément le même cadre que celui du “little bird” de Craig Johnson dont je ne reviens décidément pas. J’adore ! Et on n’a pas que la géographie en commun puisque là il est explicitement constaté que le droit de prédation sur la population des natifs américain n’est qu’officiellement caduc, ou d’une caducité mal comprise.


Dans Wind River une jeune fille d’origine amérindienne est retrouvée morte de froid après avoir couru sur une longue distance, pieds nus dans la neige. Une autre little bird. Ici l’enquête va être confiée à une agente du FBI peu expérimentée qui va s’adjoindre l’expérience du terrain d’un chasseur local, l’occasion de voir Elizabeth Olsen et Jeremy Renner acter ensemble dans un registre plus subtil que leur parade nuptiale de chez Marvel. Ce n’est pas une enquête à tiroir, il s’agit juste de fermer toutes les pistes qui pourrait dévier d’un dénouement désespérant et brutal, un genre règlement de compte à Ok Coral – la scène qui dévoile en flash-back ce qui s’est vraiment passé, est d’ailleurs atroce, juste comme il faut.


Pas pour toutes les sensibilités, donc, mais pour moi c’est un coup de maître. Je vous renvoie en description à la vidéo de Guillaume Cassar, qui en parle infiniment mieux que moi. Quant à moi, je dis glop glop.

Guillaume Cassar : https://www.youtube.com/watch?v=WSEHZ2TEBM0

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Fils

Cuaron ! Aujourd’hui film de type pfou, mais un pfou niveau ah dis donc… Là, on atteint au film de chevet, à la référence… Je parle parmi les films récents, qui ne sont pas typés cinémathèque, comme le Roma de Fellini avec lequel je dois bien vous bassiner à force d’en parler en long en large et en travers. Enfin en tout cas vous ne pourrez pas me reprocher d’avoir seulement effleuré le sujet. Alfonso Cuaron a lui aussi un film qui s’appelle “Roma” à son actif, mais il a encore Gravity, rien que ça et un autre que j’aimerais beaucoup voir, Y tu mama tambien.


Les fils de l’homme se situe dans trois ans en 2027 et nous prévoit une dystopie… alors pas une dystopie à papa, comme celle où je balade quant à moi la bande à Gaby, où on peut encore négocier les termes d’une civilisation possible coup de rangers dans les bonbons. Non, chez Cuaron, il n’y a plus rien à espérer, un peu comme dans mad Max sans le folklore capillaire et les odeurs de motul, ou plutôt comme dans ” la route ” de Mac Carty dont John Hillcoat a tiré un film poignant, et bien rude. Les fils de l’homme n’est pas en reste en termes de pessimisme puisque l’humanité y est stérile – le dernier bébé est né il y a 18 ans – et condamnée à disparaître en attendant son extinction semble être adonnée à une débâcle autoritaire, une guerre civile, une perte de tout repère. Dans ce contexte où tout peut arriver et où d’ailleurs tout arrive très et très brutalement, ça secoue, Clive Owen campe un type débordé depuis longtemps et déserté pour de bon par toute forme de foi, qui se retrouver presque à son corps défendant à devoir escorter en sécurité une jeune femme miraculeusement en ceinte.
Tout a été dit, par tout le monde, sur la virtuosité de la mise en scène de Cuaron qui ballotte ses personnages comme des fétus de paille dans une tourmente cruelle et sans issue, sur la brutalité presque accidentelle de tout ce qui advient, je vous renvoie au fabuleux travail de Bolchegeek, lien en description à ce sujet. Je peux juste vous dire que pour moi qui me pique d’écrire des anticipations un peu crues, ce film est une lumière noire dans la nuit. Un phare.

Bolchegeek : https://www.youtube.com/watch?v=eGepJ6ods-k

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Oh et puis flûte

Aujourd’hui roue libre un peu hors-série puisque nous quittons les bas quartiers et les galaxies périphériques où nous avons nos habitudes et dans nos habitudes nos aises pour nous risquer vers les éthers et les hautes volées du cinéma d’auteur. Du vrai. Aujourd’hui nous allons rendre hommage avec nos moyens à un monument. je veux parler du Roma de Fellini dont d’aucuns s’accordent à dire que c’est, nonobstant…

P Nous interrompons votre programme pour un flash spécial. la rumeur enfle dans le petit sérail du youtube game, le youtubeur star Laurent Seror, le youtubeur aux 60 abonnés excusez du peu, serait un gros mythomane. Il parlerait ou tenterait de parler d’un film qu’il n’a même pas vu. Inutile de vous dire que si cela se confirmait son statut d’influenceur phare et d’arbitre des élégances serait très écorché, et pire sa visibilité étant donné l’opprobre risquerait d’être jetée sur toute une profession déjà très controversée. En exclusivité nous avons le témoignage en première main d’un de ses plus proches collaborateurs qui est notre source dans la révélation de ce scandale. Notre lanceur d’alerte. Sakafrui, vous nous confirmez que vous travaillez en lien étroit avec Laurent Seror ?
F oui on ne peut plus étroit, je suis tout le temps tout le temps avec lui. Je suis son homme de main en quelque sorte.
P Heu vous voulez dire que là par exemple, vous êtes avec lui actuellement.
F hein oui non là je suis en RTT
P, mais vous nous confirmez qu’il n’a jamais vu le fameux Roma de Fellini dont il nous rebat les oreilles depuis trois semaines ?
F En fait je ne sais pas il ne m’amène jamais au cinéma de toute façon, parce que soi-disant comme je suis en papier je fais du bruit quand je mange mes pop-corn
P, Mais pourtant vous avez contacté notre rédaction pour dénoncer son imposture
F Oui, mais je voulais juste passer à l’antenne pour profiter de votre audience. En fait hier j’ai eu un coup de foudre à l’endroit d’une inconnue dans la rue, et je me dis qu’elle regarde peut-être votre journal.
P, Mais, mais ne pouvez faire ça, nous prendre en otage comme ça.
F Ben si. La preuve : C’est ce que je fais.
P Bon et ben, allez-y
F OK , hier autour de quinze heures je t’ai vue posée sur une table du macdo de Villeurbanne Gratte-ciel, tu étais entrouverte et il me semble avoir aperçu que tu contenais une serviette en papier et une paille, il me semble aussi que tu avais un M jaune dessiné sur ta peau de papier et quelqu’un pour ne pas que tu t’envoles avait posé sur toi un gobelet de Fanta, et je n’en ai pas vu plus parce que nos regards se sont croisés et je n’ai plus été que cet éblouissement-là. Si tu te reconnais et si tu crois encore aux contes de fées alors, contacte-moi. Je suis assistant de direction, célibataire, j’aime le sport, la lecture, les balades en forêt et les rognons de veau au madère. À bientôt j’espère. Voilà. J’étais comment ?
P Heu… irrésistible ?
F Ben c’est déjà pas mal.
P Oui, c’est déjà pas mal.
F Merci en tout cas.
P Oh… C’est pour la bonne cause.

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Rom… Heu ? Non ?

Aujourd’hui une fois n’est pas coutume, keepsake pouvant aussi rimer avec cinémathèque je voudrais vous parler d’un grand film. Un vrai grand film. Je veux parler du Roma de Fellini. On y revient toujours à Fellini. Mais d’abord je me dois de vous parler de mon sponsor, parce que oui pour cette vidéo, j’ai un partenariat, ce qui est bon signe puisque cela signifie que la chaîne commence à être un peu ciblée. Rien d’original puisque comme beaucoup youtubeurs je vais vous vanter les mérites d’un produit que vous connaissez probablement mieux que moi. Je veux parler de la saucisse Knaki de chez Herta.
Vous connaissez le topo, quand vous vous connectez sur un réseau ouvert, mettons dans une gare ou votre Starbucks préféré vos données peuvent être accessibles à des personnes malintentionnées. La saucisse Knaki de chez Herta empêchera les traqueurs tiers de récolter des données sur vos habitudes de navigation. Et mieux : Grâce à ses serveurs ultrarapides, vous n’aurez jamais à choisir entre la sécurité et la vitesse. Vous pouvez avoir les deux. Personnellement je ne sors jamais sans, je suis toujours couvert, et croyez-moi avec les menaces des bolcheviks et des esstraterress, et tout ce qu’on ne nous dit pas, ce n’est pas du luxe. Protection efficace et discrète, élégante, la saucisse Knaki de chez Herta veille sur vous et vos données au travail, à la maison, à la scène comme à la ville. Inscrivez-vous dès maintenant et bénéficiez d’un euro par an de réduction avec le code Oujopomeherta.
Revenons à notre sujet après cet intermède, revenons à Roma, à Fellini. Roma c’est vachteux bath, mais Pacôme Thieleman vous le dira beaucoup mieux que moi. Lien en description : https://www.youtube.com/watch?v=rx-pliV3vtc

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Rom… et puis non…

Aujourd’hui petit sursaut plus haut que mon cul puisque je vais me hasarder à vous parler modestement bien sûr d’un grand film. À savoir Roma, celui de Fellini, pas celui de Cuaron, qui mériterait lui aussi que je me hausse sur la pointe des pieds un jour. Mais aujourd’hui : Fellini. Autant dire que je suis déjà en apnée qu’on va toucher au beau et au sublime, et que je vais devoir m’élever loin au-dessus de ma zone de con…

  • kaï kaï ¨
    ‘ Sigournette ! je tourne… chut ! Non ! Pardon c’est ma chienne qui se manifeste… Oui, vous vous doutez bien qu’au bruit que ça fait, ce n’est pas un chat. C’est une petite femelle carlin. Vous voyez les carlins, ces chiens qui ont les yeux… bon. Elle est cool et elle est belle comme tout ma sigournette. Oui elle s’appelle Sigournette. C’est en hommage à sigourney weaver. Oui c’est sûr c’est un drôle d’hommage, ma sigournette à moi elle est basse du cul, elle est poilue du sol au plafond et elle a des plis concentriques partout où elle a des centres. Et puis c’est vrai que sigourney weaver n’a pas des yeux comme ça qui partent à l’extérieur. C’est sûr. D’un autre côté Sigourney weaver ne sait pas hyperventiler comme ça. Ça ne compense pas ? D’accord, ma sigournette fait des toutes petites crottes, grandes comme ça, il n’y a qu’à les attraper et hop… Oui non, je ne sais pas la taille des crottes que fait la vraie sigourney weaver. Je ne peux pas le savoir et je ne veux pas savoir…Non non je ne veux pas le savoir. Du coup on parlait de quoi. On parlait de quoi ? On parlait de de de beau et de sublime. Oui bon, on a dérapé. Bon une autre fois. Tu vois Sigou, tu as fait perdre le fil à papa. Et quand papa il perd le fil, et ben, pffff.

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Tous les dons

Retour au genre, avec un film de zombi pur jus. J’allais dire petit film de zombi, mais déjà pas du tout. Et puis je ne sais pas qu’il y a des grands films de zombi, enfin si, mais je ne les ai pas vus. Quoi ? Le survivant ? Shaun of the dead La nuit des morts vivants Dernier train pour Busan. Pas vus pas vu pas vu pas vu. J’ai vu The last girl, celle qui a tous les dons de Colm McCarthy, et c’est un film épatant, inattendu, une espèce de traquenard. Un film de zombi presque intimiste. Alors on est très vite dans un haut niveau de tension quand on découvre cette classe d’enfants infectés sanglés, camisolés, à leurs chaises, et si ce n’est pas assez, il y a le moment où l’assaut est donné, ça va vite, la montée d’adrénaline est folle. Le trac ne baisse jamais vraiment, mais est dérivé à point nommé vers la friction entre Mélanie la gamine infectée qui semble pouvoir porter une solution à l’infection et son institutrice, Helen, sur le fond de leur affection mutuelle forcément empêchée, et sous le regard cru de Glenn Close qui a encore été embauchée comme méchante. Si ça se trouve, elle est vraiment méchante, cette femme. Le film va vers un inattendu, sans gros sabot en plus, original de bout en bout, et outre la somme des savoir-faire et l’amour de l’art et du sujet qui transpire dans chaque scène, il est, alors pas porté parce que ce serait vraiment trop dire, mais innervé par la performance, la maturité de Sennia Nanua la très jeune actrice qui interprète celle qui a tous les dons. Elle est stupéfiante.
Est-ce que je le recommande ? La jaquette indique que c’est un coup de coeur paris match, pardon qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?

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Au delà des pins

J’avais un souvenir partiel de “the place beyond the pines”, souvenir partiel, mais bon souvenir. C’est un film en trois actes et je n’avais retenu que le premier, lequel j’avais peut-être aussi confondu dans un seul et même souvenir avec l’excellent Drive de Nicolas Winding Refn (ouefeun). La faute à Ryan Gosling, et la faute à la bande-annonce au packaging du film qui fait la part belle à Ryan Gosling. Dans ce film-là il n’est pas moins existant que dans ces autres rôles, il joue toujours un peu le tacet de sa partition, toujours l’impression qu’il en fait le moins possible, un peu comme Rober Mitchum en son temps, mais “Robert Mitchum” en moins. Ce n’est pas une critique, c’est un acteur qui est recherché et que j’ai vu dans ce même registre-là dans des films qui comptent pour moi. “Drive” notamment, mais aussi le “Blade Runner” de Denis Villeneuve. Et puis de toute façon, Ryan Gosling, je lui dois une reconnaissance éternelle et in-mourable même rien que pour ça.

Mais” the place beyond the pines” est un film en trois actes, et lui n’apparaît que dans le premier. Qui n’est pas le plus intéressant. Il y avait matière à faire un film seulement avec ce premier acte, en l’énervant un peu, et à vrai dire c’est le cas aussi du second acte qui est bien plus percutant, très bien servi aussi par Bradley Cooper. Après l’acte trois boucle un genre de tragédie grecque, et en fait pour moi le bât blesse là. C’est un film qui en fait un brin trop, puis deux brins trop, puis trois. C’est très bien, mais je suis content de l’avoir revu, pour le faire redescendre du panthéon où ma mémoire bien faillible le maintenait.
Bon moment cependant.

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Lady Bird

Petit pas de côté par rapport à l’humeur de la chaîne, l’espèce de cahier des charges auquel décidément je ne parviens même pas à demi à me tenir, disons alors parenthèse enchantée. Aujourd’hui pas de polar ni de sf, aujourd’hui Lady bird de Greta Gerwig, qui narre deux années dans la vie d’une ado, ni plus ni moins originale que les autres, de la fin du lycée à son entrée à la fac : premiers amours, premiers chagrins d’amour, tout ça tout ça.
A priori pas du tout ma tasse… mais punaise que c’est bon. Le corps du film est donc la poussée de sève de la fin de l’adolescence, mais son nerf est dans la relation de cette grande gamine qui se fait appeler lady Bird avec sa moman, qui est forcément “compliquée”. D’autant que la crise d’adolescence n’explique pas toute la complication. Maman est un peu nerveuse aussi, et la situation économique de la petite famille très précaire. Les deux actrices mère et fille, sont des épées, Laurie Metcalf tout autant que Saoirce (Soeur chat ) Ronan ça s’écrit comme ça, mais ça se prononce soeur chat, et le film est balisé par leurs confrontations problématiques et pathétiques, leur affrontement, et sinon il est monté à l’économie et avec un sens de l’ellipse et des situations qui m’a fait bavé d’envie et de jalousie. C’est toute une foule de scènes très courtes qui s’enchaînent très vite, vraiment vite, et qui ne nous perdent jamais tant elles sont investies. Ça, ça m’a impressionné. Un exemple : dans la première moitié du film, qui est toute une année de Lycée, soeur chat et sa bien mirobolante meilleure amie s’inscrive dans la troupe de théâtre de leur établissement qui doit donner un spectacle avant les vacances d’été. C’est dans ce contexte que l’héroïne va rencontrer son premier béguin, et c’est ça qui est raconté. Du spectacle qui se monte on a des bribes, 10 secondes d’auditions pour le casting, deux fois dix secondes pour les répétitions, et enfin encore une ou deux images du spectacle finales le jour de la représentation. Et non seulement le spectacle arrive à exister pleinement avec si peu, mais en plus c’est qu’il a l’air super bien. Et tout est comme ça, il n’y a pas un détail qui est traité par-dessus la jambe.
J’ai pris une gifle, une leçon avec ce film-là. Qu’est-ce que cette histoire est bien racontée… pour ceux qui l’ont vu ou qui le verront, la scène où Lady Bird et sa mère sont dans un de ces magasins de fringues d’occasion qu’on n’a pas ici, une immense pièce remplie de portants, et où elles s’engueulent sempiternellement en faisant défiler les cintres à la recherche d’une robe pour le thanksgiving de celle des deux qui fait pour la première fois faux bond à toute la famille, et même que c’est pas très gentil, le moment où la mère sans rien dire élève au-dessus de tous les cintres un cintre où est pendu une robe rose, et comment ce moment-là, arrête me temps, découpe toute la vie en deux, mais quelle leçon.
Je vous ai dit que j’ai aimé ?

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Déclin

Mackenzie !
Ça fait un petit moment que je voulais parler de Comancheria de David mackenzie dont j’avais le souvenir qu’il pouvait faire office de tuteur dans mon quotidien de raconteur de sornettes et d’agent de tourisme en terre de crimes divers et variés. Je l’ai revu, et ça se confirme. Polar au cordeau, très bon film sans fioriture. Le scénario est de Taylor Sheridan, qui a signé aussi celui de Sicario, et celui de Wind River dont il a aussi signé la réalisation. En somme trois films qui figurent dans le pack de 10 15 polars récents dont j’aimerais savoir m’inspirer mieux. Me rapprocher peut-être. En tout cas que je devrais re-visionner régulièrement pour entretenir l’éclat et le teint de mon travail perso.
Ici il y a tout ce que j’aime, et déjà un terroir, le Texas comme terroir ça se pose un peu là, un contexte social âpre, deux même puisque au delà du premier plan de la déliquescence du rêve américain il y a comme souvent avec Sheridan nette mention du sort réservé aux Amérindiens , et enfin une ambiance western, des personnages western, des intrigues western. Et ça …. Deux frères dont l’un est doucement rude quand l’autre l’est rudement, tous deux désespérés, vont perpétrer toute une série de braquages pour sauver leur famille de la banqueroute. Aux basques des deux hommes, deux autres, Texas rangers ces deux-là, fatigués, mais pugnaces et retors. On a deux duos en face à face; tous les deux problématiques, mais pas dysfonctionnels et la certitude très vite qu’on va tout droit, et vite et comme pour harasser des chevaux, vers un dénouement de sang et de drame.
On n’y échappe pas. C’est triste, mais fatal, c’est servi par une réalisation sans démonstration, un maman maman maman de casting. Dans le genre polar, le sous-genre désespérant, c’est 5 étoiles à l’Oujoporama.

Portés aux nues

Kondraky : J’ai vu dans la douleur “seule contre tous” de Larysa Kondracki attiré par sa bonne réputation bien sûr, et par son sujet, son motif, qui est le cœur de mon dernier roman “où la lune va”, avec évidement un traitement à ma sauce, mais aussi celui du “purge” de Sofi Oksanen évoqué il y quelque temps dans un de mes oujoporama ancienne formule : Le trafic d’êtres humains pour couvrir d’un doux euphémisme l’esclavage de jeunes filles. Dans seule contre tous, c’est brutal, frontal, d’autant plus que c’est basé sur une histoire vraie, documentée et jugée attestée par le verdict sans appel d’ un tribunal.
On est en Bosnie-Herzégovine, dans un contexte de guerre pour bien ajouter de l’atroce à l’atroce, et la prédation, exploitation, le martyre de gosses se fait non seulement avec la complicité de certains membres de l’ONU censé dire le droit et la dignité internationales mais pour leur bon plaisir, et ce sans que soit remis en question leur sacro-sainte immunité diplomatique. La fameuse ONU qui a commis un programme déplorant ouin ouin que le produit criminel brut mondial de la traite des femmes atteigne 1200 milliards de dollars chaque année et représente 15 % du commerce mondial. Ceux-là se sont fait prendre, et ça ne les a pas fait boiter. Même pas un peu de honte.
C’est un film vraiment douloureux, sans fioriture, et c’est vrai qu’il est servi par un casting haut de gamme, mais que le sujet rend tout à fait secondaire. Les performances s’effacent devant le propos. Sa dureté étant donnée, je ne peux pas le recommander.
À vos risques et périls.
Bou !

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