Déclin

Mackenzie !
Ça fait un petit moment que je voulais parler de Comancheria de David mackenzie dont j’avais le souvenir qu’il pouvait faire office de tuteur dans mon quotidien de raconteur de sornettes et d’agent de tourisme en terre de crimes divers et variés. Je l’ai revu, et ça se confirme. Polar au cordeau, très bon film sans fioriture. Le scénario est de Taylor Sheridan, qui a signé aussi celui de Sicario, et celui de Wind River dont il a aussi signé la réalisation. En somme trois films qui figurent dans le pack de 10 15 polars récents dont j’aimerais savoir m’inspirer mieux. Me rapprocher peut-être. En tout cas que je devrais re-visionner régulièrement pour entretenir l’éclat et le teint de mon travail perso.
Ici il y a tout ce que j’aime, et déjà un terroir, le Texas comme terroir ça se pose un peu là, un contexte social âpre, deux même puisque au delà du premier plan de la déliquescence du rêve américain il y a comme souvent avec Sheridan nette mention du sort réservé aux Amérindiens , et enfin une ambiance western, des personnages western, des intrigues western. Et ça …. Deux frères dont l’un est doucement rude quand l’autre l’est rudement, tous deux désespérés, vont perpétrer toute une série de braquages pour sauver leur famille de la banqueroute. Aux basques des deux hommes, deux autres, Texas rangers ces deux-là, fatigués, mais pugnaces et retors. On a deux duos en face à face; tous les deux problématiques, mais pas dysfonctionnels et la certitude très vite qu’on va tout droit, et vite et comme pour harasser des chevaux, vers un dénouement de sang et de drame.
On n’y échappe pas. C’est triste, mais fatal, c’est servi par une réalisation sans démonstration, un maman maman maman de casting. Dans le genre polar, le sous-genre désespérant, c’est 5 étoiles à l’Oujoporama.

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