Archives de catégorie : Écritoire

Dans cette Playlist/catégorie, je partage les errements et les joies de mon quotidien de raconteur d’histoires, de bonimenteur et d’auteur qui se commet dans le mauvais genre.
à suivre tous les lundis à 18h18

Invisibles

Vous vous souvenez que la semaine dernière j’étais revenu désappointé de ma re-visite expresse de la Grande Garabagne d’Henri Michaux, dont je pensais avoir gardé un souvenir sinon poignant du moins plus prégnant. Et en fait c’est parce j’ai confondu, superposé deux lectures qui datent de la même époque ou à peu près. En fait mes impressions d’un voyage rêvé, ne rechampissaient pas de ce livre-là. Mais de celui-ci : Italo Calvino : les villes invisibles. C’est sûr avec une mémoire de poisson rouge, on peut prendre de la hauteur : on flotte où on se trouve. Entre deux eaux tout est bas si on veut.
Ce livre-là est un herbier qui compile comme des merveilles les villes que le Marco Polo de Calvino dit avoir vues au cours de ses tumultueux périples au Grand Kahn. – le grand Kahn étant koublaï et non pas Gengis, non plus que Jean-François. Polo invente et imagine ce qu’il n’a pas vu et ni lui ni Kahn ne sont dupes, enfin si juste assez pour se laisser l’un et l’autre en roue libre. L’extrait que je vais vous lire est la toute fin du volume, les lignes qui le concluent en forme de moralité, de bonne morale… En tout cas moi ces quelques mots, je m’en suis souvenus au besoin, et comme tels.

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Aqua bon

Si vous me suivez, et plus encore si vous me lisez, vous savez que j’accorde beaucoup d’importance au développement de mes personnages – ou plus exactement que leur accorde à eux beaucoup de place pour se développer tout seuls. Mon rôle dans leur croissance s’arrêtant dès lors pratiquement à leur représentation physique et aux traits en gras de leurs personnalités. Vous savez que j’en fais des portraits en bidouillant les outils palettes informatiques, et certains d’entre vous se rappellent qu’avant de les modeler et peinturlurer à la souri, je les aquarellais. Il n’est pas question de revenir en arrière, mais comme en ce moment j’essaye de reprendre en main mon habitat qui n’est plus, et ce dans les 29 pièces, antichambres et réduits qui le constituent, qu’un gigantesque atelier capharnaüm… pour le re-rendre un peu habitable, au moins les couloirs et les commodités, je suis retombé là-dessus : Ceci est mon étalier. C’est à dire que dans ma vie d’avant, je n’avais besoin que de ça, un bac à glaçons en plastique, de deux pinceaux, un petit un gros et d’un carnet de croquis. Et c’était bien tout pour le bordel.
Et le plus beau c’est qu’en l’état, il est encore fonctionnel, et qu’il sera aussi sûrement dans dix ans. Telle que vous voyez ma palette, elle n’est pas sèche. Elle est lyophilisée. Si je la remouille, elle remarche. C’est sans pile, sans fil. Mais bon c’est tellement mieux d’être la chose de toutes ces machines autour de moi.

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Temps vie

Petit retour sur ma lecture de Craig Johnson dans laquelle je suis encore vautré, et avec quelle délectation, juste pour signaler que l’auteur a peut-être imaginé que je n’étais pas assez comme à la maison dans ses pages et sa voix, ses histoires de saloon, de grands espaces, et peut-être que c’est juste pour ça qu’il a ajouté le petit détail pour emporter mon petit coeur de midinette. Là où j’en suis de ma lecture, un pas conséquent vient d’être franchi dans l’enquête au long cours qui me tient en haleine et en joie, et cette avancée est due au concours d’un vieux type à un cheveu du coma éthylique, qui nous est présenté en bermuda à fleurs dans la nuit enneigée au milieu de nulle part, juché sur une mule qu’il a décorée de guirlandes de rubans phosphorescents pour que les chasseurs du coin ne la prennent pas pour un gros gibier. Et ce type-là est peut-être bien l’un des plus fiables que le shérif LongMire a croisé depuis le début de l’affaire. En tout cas le premier qu’il n’a aucune raison de soupçonner, qui lui apporte des informations précises et fiables, et du ragoût et du café, à dos de mule, en bermuda dans la neige, et à 4 GR d’alcoolémie. Je mangeais déjà dans la main de Johnson, mais si en plus, il me prend par les sentiments.
Mine de rien, avec ce nouvel ami que je viens de me faire, avec mes deux rendez-vous de maintenance déjà programmés avec Jim Harrison quand même mes deux dernières lectures m’ont un peu laissé sur ma faim, avec la somme que j’ai entreprise avec l’oeuvre complète de James Ellroy, sans compter mes petites respirations avec Carver, sans compter les orientations cinéphiliques dont je fais état ici, je me rends compte que je me prépare une année très américaine. Comme l’année dernière, et comme celle d’avant. En fait je crois que chez moi l’occupation américaine n’a pour ainsi jamais cessé. Et ce depuis mes douze ans et l’espèce d’encyclopédie du Far West reliée cuire de polyuréthane de chez Time Life.
Je ne suis peut-être pas un agent, mais un agi américain ça me parait difficile à contester. Qu’on me pende !

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Lo papel

Je pense que d’ici à la fin de la semaine je serai venu à bout de la relecture réécriture de cette chose verte, turquoise, Sucre bébé amour, et que je pourrais la livrer pieds et poings liés à mon service correction, qui transmettra à mes graphistes, mes communiquant, enfin ça ne m’appartient plus, et puis je suis tellement au-dessus de tout ça. Ça m’aura donné du fil à retordre et ça doit tenir à ce que le premier jet a été bouclé en 23 jours à raison de plus de 16000 signes/jours. Il ne faut pas faire ça. j’ai bien ralenti depuis, et cette parfois pénible relecture me donne bien raison. Il y a des pages entières que j’ai dû effacer et réécrire tant il n’y avait aucun moyen de les remanier. Comme disait mon père : c’est pour ça que la vieille ne voulait pas mourir. Tous les jours elle apprenait quelque chose. Il disait aussi ” A forza da bouffa dou papel On finit par vénir ginnjouille”
à l’arrivée, je trouve cette histoire bien futée, bien trépidante, bien émouvante, et naturellement, le casting étant donné, colossalement con. ça tient beaucoup à ce que la généreuse bêtise de mon personnage principale, Vanina Celesti est productrice d’évènements, de quiproquos, de drame, de catastrophes naturelles, et surnaturelles. C’est vrai qu’elle est gratinée. Mais ce qu’on a découvert un peu dans le volume 1, sa gestion problématique de la frustration, ici va prendre un peu d’ampleur, et il faut imaginer que c’est comme donner les codes nucléaires à un enfant de cinq ans. Alors toute ressemblance avec des faits et des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence. Déjà parce que ma Vanina a bon fond contrairement à… heu…
J’avais rédigé une quatrième de couverture que je vais probablement garder telle quelle : La Spectre Noire et MDK se sont mis au vert sous de fausses identités au fin fond de l’Ardèche cévenole. Et ils pourraient avoir l’anonymat heureux, mais la Spectre s’ennuie. Elle vit mal d’avoir à se cacher alors que jusqu’ici, partout où elle est passée, le plus grand danger, ça a toujours été elle. D’ailleurs est-il si invincible que cela, ce fameux Maréchal Europe qui est lancé à leurs trousses ? Elle voudrait bien voir ça.
L’adrénaline lui manque.

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En substance

Oyez oyez le monsieur loyal en moi voudrait attirer l’attention des rhodaniennes et rhodaniens de l’assistance publique, sur un endroit que j’ai découvert il y a peu : c’est un espace galerie coopératif créé et tenu par quatre artistes, et pas des moindres, dans les espaces en dur des puces du canal – je parle de Villeurbanne.

La galerie Substance ajoute du feutré au charme déjà avéré des puces, le lieu a vraiment du chien, il est situé dans la traboule G, du bâtiment du fond, le plan est accessible sur mon site laurentseror.com et vous serez accueillis tous les samedi et dimanche de 9h à 14h par les quatre artistes hôtes que vous connaissez peut-être déjà, Lydie Thonnerieux, Sébastien Chartier, Bruno Chiapello et Jean-Claude Dejean, quatre bons boulots, qui valent le déplacement, et si ce n’est pas assez jusqu’au 30 juin ils ont fait de la place sur leurs murs aux dessins à l’encre de Chine de Raphaëlle Gonin. C’est par elle que j’ai découvert le lieu, et je l’en remercie.
Je vous reparlerai sous peu de Raphaëlle Gonin, puisqu’une monographie est dans les tuyaux. Pour ceux qui découvriraient la chaîne, Raphaëlle Gonin a fait les couvertures et les illustrations de quelques-uns de mes livres, et je lui ai consacré un hors-série de l’Oujoporama. Idem, je mets le lien en description. La galerie Substance aux puces du canal est à voir !

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Raphaëlle Gonin
Sa chaine youtube : https://www.youtube.com/@goninraphaelle
Son facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100076280172037
L’Oujoporama : https://www.youtube.com/watch?v=wG7S9DYv9lY&list=PLs8z52xqGfk15cUwed076udFqNQEb8S0Y&index=16

Substance
Lydie Thonnerieux – Sébastien Chartier – Bruno Chiapello – Jean-Claude Dejean
les puces du canal
les traboules / stand G6
5, rue Eugène Pottier
69100 Villeurbanne
www.substance-arts.com

Mongo

Chesbro, ce n’est pas le bon jour, mais cette vidéo pourrait relever de la rubrique post-it. Mais non, mercredi c’est casting. J’ai trouvé ce livre chez mon libraire – Emmaüs donc- et je l’ai pris parce qu’il répondait à deux critères forts 1/ tout petit format et 2/ publié chez rivage noir qui ne le sait pas encore, mais qui est mon futur éditeur. Je ne connaissais par George Chesbro, ce petit livre fait les présentations et je peux dire que je suis enchanté. L’auteur raconte comment il a eu l’idée de créer son personnage du docteur Robert Frederickson alias Mongo le magnifique, docteur es criminologie, détective privé au black, ancien artiste de cirque et atteint d’une insuffisance staturale en rapport avec une anomalie de croissance des os : de Nanisme. Chesbro raconte la gestation de ce personnage hors norme, mais dit surtout à quel point il a existé de lui-même dès lors qu’il a pu s’identifier à lui dans son obligation de décupler ses efforts pour atteindre à une certaine pérennité. Le texte est une déclaration d’amour. Je le cite : le Robert Frederickson, alias Mongo le magnifique, était un dur à cuire, psychologiquement et physiquement, et je m’aperçus que je l’aimais beaucoup. Et je savais que, quelle que soit la manière dont il serait traité par quelque éditeur sceptique, moi au moins j’offrirais à cet homme remarquable la dignité et le respect qu’il méritait amplement.


Le petit volume est complété par une nouvelle, une courte enquête de Mongo, où on le voit vivre et gamberger, exister et craquer les coutures de son existence, une petite merveille. Je me fais le plaisir d’une autre citation : “Depuis longtemps, j’avais pris l’habitude de ne pas regarder en arrière, même s’il s’agissait de la veille. J’avais déjà franchi trop d’obstacles apparemment insurmontables, sans parler de ceux qui m’attendaient : l’expression d’incrédulité dans les yeux d’un client non averti qui me voyait pour la première fois et qui réprimait un éclat de rire à l’idée d’un nain essayant d’exercer le métier de détective privé.
J’ai beaucoup aimé ce texte, et il m’a donné envie d’en commettre un dans le genre, dans l’espèce. Raconter mieux et plus loin la naissance de ma Gaby Kotska, la manière dont elle s’est imposée comme la taulière dans ma maison et ma boîte crânienne. Sachant qu’elle apparaît en arrière-plan dans mon premier livre, dans une scène où elle sert des limonades aux personnages de premier plan, et elle apparaît comme un fusil de Tchékhov, pour démontrer que le caractère séducteur d’Annabelle Kowitz va être perçu comme un point de fragilité par son père déjà bien gagné à sa propre parano. Gaby à ce moment-là n’a pas de prénom, elle sert juste à ça en plus de servir des limonades, elle a seulement deux lignes de dialogue fonctionnel. Mais son petit ton de casseuse de gueule est déjà là. Il faut que je raconte ça. Déjà parce que je ne suis pas sûr d’en revenir.

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Walt

Je me suis fait un nouvel ami, je ne peux pas être plus en joie. Lundi dernier comme tous les lundis matin, dès potron-minet, je lis le billet de la bonne camarade la livrophage où elle fait relation de sa lecture du roman “de neige et de vent” de Sebastien Vidal, et au détour duquel elle recense je la cite : “l’évocation de Walt Longmire mon shérif préféré de Craig Johnson”. Et moi j’ai une alerte qui gratouille et lancine sur le mot “shérif”. Je me mets à biper. Je vais voir dans Wikipédia qui sont ces deux gars, Johnson et longmire, je découvre une série d’au moins un livre par an depuis 2004, soit 25 livres à lire, et je suis déjà bien avancé dans le premier d’entre eux, little Bird. Je suis acquis à Craig Johnson.
On a un shérif très costaud et qui a la sagesse des gens pas sages, le coude leste et des cicatrices de football, des cicatrices de bagarre et des cicatrices de guerre, sa juridiction est une ville à une seule rue, et des arpents et des arpents de nature, il est aidé à la tâche par une adjointe surqualifiée, elle et lui me paraissent déjà très avancés dans une parade nuptiale de coléoptère ou de bêtes à bosses, crêtes dorsales et écailles. On a un terroir rude, une coagulation de peuplement problématique, un bar qui s’appelle le poney rouge et appartient à l’ami d’enfance et camarade de bagarre du shérif, et avec tout ça quand on retrouve le corps d’un petit gars du coin probablement impliqué dans un viol atroce, il faut que tout un troupeau de moutons lui ait fait caca dessus, histoire de bien challenger ceux-là de la police scientifique.
Le shérif Walt Longmire me fait penser, ô combien, à son confrère le shérif Ed Tom Bell qui est la plus belle voix du roman Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme de Cormac McCarthy et que j’avais quitté avec un pincement. Là pour le coup, j’ai 25 livres à lire, ça signifie que d’ici à la fin de ma vie je ne serais jamais à cours de cette camaraderie-là. Quel cadeau.
Du coup : MERCI SIMONE : https://lectriceencampagne.wordpress.com/

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Paquetage

Cherchant toujours un format court pertinent pour les besoins de cette chaîne, et un usage honorable de mes montagnes de notes, j’ai relu un fichier contenant les élucubrations que j’avais commises à l’époque lointaine où je tenais un faux blog rose qui s’appelait Glloq. ça a un bon peu vieilli, enfin moi, mais comme j’ai soufflé du nez de temps en temps, je vous en livre un extrait choisi, qui vous fera peut-être souffler du nez aussi. C’est important de souffler du nez. Je précise qu’à l’époque je vivais bel et bien avec deux chiens. Dont un qui m’a accompagné 19 ans. L’autre était de moins bonne qualité quoi que de marque allemande. Comme quoi, les réputations, hein. Cet extrait est pour eux deux avec mon affection et ma reconnaissance ni plus moins qu’éternelle.

Ce soir, revue de paquetage des chiens, ils partent dimanche à la campagne : de quoi manger pour une semaine, trois couvertures propres, les colliers anti-KRR-KRR-KRR en cours de validité, la girafe qui fit coin-coin deux jours et une balle de tennis pour mon cadet, les trois tomes de l’œuvre complète de Rantanplan dans la Pléiade que l’aînée relit en ce moment (à l’échelle du chien elle est plus vieille que moi. Le fait qu’elle commence à “relire” en est le signe le plus… le plus rien, c’est le seul signe de sa maturité, pour le reste elle demeure juvénilement crétine. Mais je m’égare). Au surcroît pour le plus jeune, mon idiot adoré, 300 francs d’argent de poche, de la crème solaire indice maxi pour la peau de ses couilles roses, des lunettes de soleil avec leur harnais rigide à clipper sur son poitrail, sa bouée Snoopy, un tam-tam pour biper son papa, et enfin des faux os à ronger deux-en-un : 1°/ Apport de gardol et de fluor pour ses dents. 2°/ microdose d’antidépresseur pour ses moments de désespoir. Avec ce merdier je n’ai plus de valise pour moi – j’en ai sûrement, mais chez un garde-meuble quelque part, et je vais devoir aller à la rencontre de l’amour avec mon cabas pour les courses. Du coup je suis d’humeur hybride, mi-aventurier intrépide / mi-mémère, je me sens à même d’ouvrir des voies à la machette juste pour aller marmonner qu’on a beau temps pour la saison, mais que ça fait longtemps qu’on n’avait pas eu autant de moustiques, ma bonne dame. J’ai acheté chez un marchand de conneries (tout à 1 franc) un lot de stylos-bille, des colliers en plastique, des petits miroirs, des photos de Sainte Lady Di, pour m’attirer les faveurs des autochtones + un appareil photo jetable pour le cas où j’aurais l’obligation de faire un cadeau somptueux à leur chef. Je suis assez au point, je suis un baroudeur. Sinon, globalement, je m’emmerde, mais je me donne du mal : je ne voudrais pas languir ni trépigner, donc je me suis bricolé un environnement gris. J’écoute Ligeti, c’est dire.

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Ralentie

C’est peut-être mon premier contact avec la poésie, avec le pas de côté de la poésie, l’épiphanie à la portée du mioche de dix douze ans que j’étais dans mon souvenir et ça se passait dans la cuisine de chez mes parents. La radio que je n’écoutais pas diffuse la lecture, interprétation, de La ralentie d’Henri Michaux par Germaine Montero. Cette lecture-là… Passé le moment à me demander ce qu’il arrive à cette dame pour se mettre dans des états pareils, je tends l’oreille et la laisse se faire attraper et le cerveau et les bas organes avec. La révélation.


J’ai longtemps beaucoup fréquenté Michaux, et ses dessins aussi, et puis ça m’a passé , toute la poésie m’a passé il faut dire. Mais comme le dit Michaux : “les maisons sont des obstacles. Les déménageurs sont des obstacles. La fille de l’air est un obstacle”. Donc ce n’est pas ma faute. J’ai pris un coup de vieux à le relire, je ne sais pas dire en quoi au juste, je me suis un peu ennuyé en Grande Garabagne, mais je l’ai survolée en altitude et probablement sur le dos. J’adore voler sir le dos, comme ça. Alors c’est sûr que ça nuit à l’aérodynamisme… et puis c’est vrai qu’on rate un peu le paysage, mais.. Qu’est-ce que je raconte, moi. Je vous renvoie avec insistance à la lecture de Germaine Montero & Marcel Van Thienen – je vous mets le lien dans la description – et je vais d’ailleurs quant à moi faire de mon mieux pour vous la teaser à mort.

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Une saga

Lagercrantz. J’ai repêché cette grosse chose, Millenium 4 ce qui ne me tue pas, dans la pile des livres qui m’ont mis en échec, pour redonner une chance au produit, en l’occurrence me redonner une chance à moi comme produit d’être en mesure de faire l’accueil qui lui est dû à ce best-seller. Et je confirme que… je suis en échec. Je ne sais pas si ça tient à la traduction, mais c’est à peine plus lisible qu’une soupe de lettres. Et pour avoir vu entre temps la pyrotechnique adaptation que le cinéma qui fait bing en a tiré je pense que je vais me tenir pour quitte avec la saga. C’est un produit dérivé, notre très chère Lisbeth Salander est plus ou moins devenue Black widow. Dans millenium 5 je pressens qu’il y en a même qui diront qu’il l’on vu voler. Et le tome 7 est déjà paru… Il ne faut pas faire ça.


Je ne tiens pas la trilogie originelle de Stieg Larsson pour une vache sacrée, c’était déjà moyennement moyen à lire au planplan du verbe, et chargé des limons d’un style un peu poussif, mais au moins on avait une intrigue à tiroir qui nous amenait par paliers successifs à l’extraordinaire, à l’improbable plutôt que de nous le jeter directement à la face. Et puis surtout il y avait le personnage de Lisbeth, cette keupone surdouée et charcutière, dont le développement tient à lui seul les 2000 pages de la trilogie. On la suivait de hackeuse sous curatelle renforcée jusqu’à demanteleuse par instinct de survie d’un sombre complot de la Säpo. C’est à dire redue vraiment plus forte. Mais elle ne peut pas être devenue invincible entre le tome 3 et le tome 4 pendant qu’on avait le dos tourné. C’est contraire aux accords internationaux de Maubeuge, qui stipulent bien que… Il ne faut pas faire ça. Je vous retrouve l’alinéa. Oui voilà article UK10.4 – 2, dans le texte : c’est caca.


Je garde un souvenir mitigé de la trilogie originelle, mais j’en ai quand même vu l’adaptation cinématographique avec la téméraire Noomie Rapace dans le rôle de Salender, ainsi que le remake américain du tome 1. Quant à moi je n’irai pas plus loin. Partez sans moi, je vais vous ralentir. Adieu.

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