Mongo

Chesbro, ce n’est pas le bon jour, mais cette vidéo pourrait relever de la rubrique post-it. Mais non, mercredi c’est casting. J’ai trouvé ce livre chez mon libraire – Emmaüs donc- et je l’ai pris parce qu’il répondait à deux critères forts 1/ tout petit format et 2/ publié chez rivage noir qui ne le sait pas encore, mais qui est mon futur éditeur. Je ne connaissais par George Chesbro, ce petit livre fait les présentations et je peux dire que je suis enchanté. L’auteur raconte comment il a eu l’idée de créer son personnage du docteur Robert Frederickson alias Mongo le magnifique, docteur es criminologie, détective privé au black, ancien artiste de cirque et atteint d’une insuffisance staturale en rapport avec une anomalie de croissance des os : de Nanisme. Chesbro raconte la gestation de ce personnage hors norme, mais dit surtout à quel point il a existé de lui-même dès lors qu’il a pu s’identifier à lui dans son obligation de décupler ses efforts pour atteindre à une certaine pérennité. Le texte est une déclaration d’amour. Je le cite : le Robert Frederickson, alias Mongo le magnifique, était un dur à cuire, psychologiquement et physiquement, et je m’aperçus que je l’aimais beaucoup. Et je savais que, quelle que soit la manière dont il serait traité par quelque éditeur sceptique, moi au moins j’offrirais à cet homme remarquable la dignité et le respect qu’il méritait amplement.


Le petit volume est complété par une nouvelle, une courte enquête de Mongo, où on le voit vivre et gamberger, exister et craquer les coutures de son existence, une petite merveille. Je me fais le plaisir d’une autre citation : “Depuis longtemps, j’avais pris l’habitude de ne pas regarder en arrière, même s’il s’agissait de la veille. J’avais déjà franchi trop d’obstacles apparemment insurmontables, sans parler de ceux qui m’attendaient : l’expression d’incrédulité dans les yeux d’un client non averti qui me voyait pour la première fois et qui réprimait un éclat de rire à l’idée d’un nain essayant d’exercer le métier de détective privé.
J’ai beaucoup aimé ce texte, et il m’a donné envie d’en commettre un dans le genre, dans l’espèce. Raconter mieux et plus loin la naissance de ma Gaby Kotska, la manière dont elle s’est imposée comme la taulière dans ma maison et ma boîte crânienne. Sachant qu’elle apparaît en arrière-plan dans mon premier livre, dans une scène où elle sert des limonades aux personnages de premier plan, et elle apparaît comme un fusil de Tchékhov, pour démontrer que le caractère séducteur d’Annabelle Kowitz va être perçu comme un point de fragilité par son père déjà bien gagné à sa propre parano. Gaby à ce moment-là n’a pas de prénom, elle sert juste à ça en plus de servir des limonades, elle a seulement deux lignes de dialogue fonctionnel. Mais son petit ton de casseuse de gueule est déjà là. Il faut que je raconte ça. Déjà parce que je ne suis pas sûr d’en revenir.

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