Je me suis fait un nouvel ami, je ne peux pas être plus en joie. Lundi dernier comme tous les lundis matin, dès potron-minet, je lis le billet de la bonne camarade la livrophage où elle fait relation de sa lecture du roman “de neige et de vent” de Sebastien Vidal, et au détour duquel elle recense je la cite : “l’évocation de Walt Longmire mon shérif préféré de Craig Johnson”. Et moi j’ai une alerte qui gratouille et lancine sur le mot “shérif”. Je me mets à biper. Je vais voir dans Wikipédia qui sont ces deux gars, Johnson et longmire, je découvre une série d’au moins un livre par an depuis 2004, soit 25 livres à lire, et je suis déjà bien avancé dans le premier d’entre eux, little Bird. Je suis acquis à Craig Johnson.
On a un shérif très costaud et qui a la sagesse des gens pas sages, le coude leste et des cicatrices de football, des cicatrices de bagarre et des cicatrices de guerre, sa juridiction est une ville à une seule rue, et des arpents et des arpents de nature, il est aidé à la tâche par une adjointe surqualifiée, elle et lui me paraissent déjà très avancés dans une parade nuptiale de coléoptère ou de bêtes à bosses, crêtes dorsales et écailles. On a un terroir rude, une coagulation de peuplement problématique, un bar qui s’appelle le poney rouge et appartient à l’ami d’enfance et camarade de bagarre du shérif, et avec tout ça quand on retrouve le corps d’un petit gars du coin probablement impliqué dans un viol atroce, il faut que tout un troupeau de moutons lui ait fait caca dessus, histoire de bien challenger ceux-là de la police scientifique.
Le shérif Walt Longmire me fait penser, ô combien, à son confrère le shérif Ed Tom Bell qui est la plus belle voix du roman Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme de Cormac McCarthy et que j’avais quitté avec un pincement. Là pour le coup, j’ai 25 livres à lire, ça signifie que d’ici à la fin de ma vie je ne serais jamais à cours de cette camaraderie-là. Quel cadeau.
Du coup : MERCI SIMONE : https://lectriceencampagne.wordpress.com/
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