006 – La part de la ferveur – Collection Keepsake – Décembre 2020
J’ai un temps beaucoup sillonné la grande agglomération en minibus aménagé avec des enfants turbulés comme passagers. Tôt le matin je les amenais à leurs soins et le soir les rendais à leurs parents. Tous les jours les huit mêmes, et parfois aussi, en plus, d’autres enfants inconnus. C’était avant le GPS et je me suis beaucoup perdu au delà du périphérique. Mais je me suis plus sûrement encore trouvé dans les ZAC, sur les trémies, les ronds-points : aux aguets.
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005 – Carnets d’un sous-sol – Collection Histoires d’eau – Avril 2019
Ballade aquarellée dans le réseau du métro de Lyon et son agglomération. D’une station à l’autre.
004 – Eurêka : Barbie est folle à lier – Collection Keepsake – Janvier 2019
Barbie doit par contrat aller manger des Ferrero Rochers chez Régine quand soudain (dans une accélération déraisonnable de son Karma en tout cas), elle s’aperçoit qu’elle n’a pas la boite « Barbie au cocktail ». Obligée de se rabattre sur « Barbie gère un kolkhoze », elle pleure beaucoup beaucoup. Je crois que j’ai assez bien tracé les irrigations de son désarroi – LS.
003 – Non-lieux – Collection Histoires d’eau – Novembre 2018
Né en 65, faux aquarelliste et faux diariste, je ne suis à la hauteur que d’un travail de veille poussive, lequel me voue aux croquis sur le vif, à l’atelier portable, lavable, déchirable, aux notes ; mon investissement est une culture de geste tout au mieux et n’aboutit vraiment qu’à me donner un aperçu de ce que je n’entends pas maitriser.Dès lors ma démarche est toute petite, mais elle suffit aux petits pas que je sais engager. L’intimisme est en sus, un peu de maladresse pour me fourguer en deuxième ou troisième main.
Born in 65, false diarist and false watercolorist, I am only up to a low-fi glance that devotes me to drawing from still life, to the mobile, disposable and washable studio and to short notes. My approach is for the best a sick choreography and leads me only to have a preview about all what I don’t mean to control. Therefore my involvement is quiet small, but it is enough for the little steps I am sure I am able to do. The intimacy is the bit extra, a little clumsiness to exhibit myself in second or third hand.
002 – En rades – Collection Keepsake – Octobre 2018
Un type ivre au comptoir, ivre et vraiment sale. Il soliloque ou nous engueule tous – mais comme pour lui-même – l’air impérativement limite : « Les gens, j’en prends j’en laisse, j’ai des amis et des ennemis aussi. Et je ne garde que mes ennemis « . Comme il a deviné que je l’écoute il rajoute pour moi seul, et un peu plus bas : » j’ai tout le temps peur de perdre la source » – LS 1998
001 – De traviole – Collection Histoires d’eau – Avril 2018
Ce petit portfolio recueille les meilleurs restes de l’abondante série d’aquarelles 14×14 très engagées qui aboutit en 2015 à la somme « Itinéraire d’une ménagère de moins de 50 ans» publiée chez Blurb et exposée au château d’Ars en étroite collaboration avec l’artiste Raphaëlle Gonin. Pour autant les aquarelles présentées ici n’ont pas été recalées du projet initial en raison de quelque vice formel mais parce que mon investissement du projet a été euphorique, paniqué, amoureux d’abord… débordant.
Il me plaît que ces débordements me donnent tout l’heur de ne même pas essayer de raisonner un peu le présent herbier. Dans ces pages, des émotions, la joie.
A Raphaëlle.
00 – Itinéraire d’une ménagère de moins de cinquante ans – Hors collection – Mai 2015
L’itinéraire d’une ménagère de moins de 50 ans est un projet rapprochant les dessins à l’encre de Chine de Raphaëlle Gonin et les aquarelles de Léon Sojac. La confrontation s’ordonne dans un abécédaire frustre et direct : elle inventorie les objets d’une intendance investie, il investit les loisirs et les secrets de l’intendante – et, au final, il s’avère qu’entre la noire sensualité de Raphaëlle Gonin dans son approche du quotidien et l’hystérie maniaque de Léon Sojac dans son érotisation de l’air ambiant, les «diptyques» qu’ils conçoivent favorisent une adhésion de biais, récompensent un certain sens de l’inadaptation. Aussi ouvertement peu l’un que l’autre portés jusqu’ici sur l’intime, sauf à le laisser passer en trombes taiseuses dans les lieux déserts et les recoins dont ils avaient fait leurs terrains de jeux, les voilà qui tomberaient les masques pour dialoguer – et voilà d’ailleurs que ça sourd, que ça dialogue-de-sourd, voilà que ça frotte et que ça a l’air de rigoler. Mais quoi ? Comment la pudeur pourrait-elle ne pas être le nœud d’un travail de forçat dont la rencontre est le prétexte ? Si le doigt montre la lune, le regard voit le doigt, c’est probablement le B-A-BA de cet abécédaire-là.