Archives mensuelles : novembre 2022

L’archiviste défaillant

Bouclant la publication et la mise en ligne du dernier tome de la trilogie “par la racine”, je boucle aussi, pour une commande privée et pour relecture, le tome 2 de la trilogie qui lui fait suite, plus de dix ans après, et pour laquelle je me suis fendu d’un projet de quatrième de couverture. je pense qu’il est encore un peu confus, mais c’est un bouquin qui est prévu pour décembre 2024, donc j’ai le temps de revenir dessus. Cela dit,  la dernière phrase est entre guillemet parce que je sais que c’est une citation, je suppose qu’elle est approximative, et que je crois me souvenir qu’elle est de Léon Trotsky. Quelqu’un de plus érudit que moi saurait m’infirmer ou me confirmer ? Je ne trouve rien dans mes fiches.

De l’amour vache

Fini aujourd’hui, enfin, le premier jet de “d’élégantes personnes”, le tome 2 de la trilogie “la par du feu” à paraître normalement en décembre 2023. C’est mon volume le plus épais, “530 000 sec”, et je serai passé par des humeurs anormalement diverses et compliquées pendant sa rédaction. Je me suis un peu mis au cours bouillon, et de fait je ne sais pas au juste la teneur de ce que je m’apprête à relire/réécrire. Je sais seulement que ça a été difficile et que difficile, ça l’a été aussi, et infiniment plus que pour moi, pour mon personnage principal, ma Gaby adorée.

S’il y a un karma des personnages de fiction, dans sa prochaine incarnation, elle mérite de vivre une intrigue à l’eau de rose, dans une pâtisserie où elle aurait une carte “golden all inclusive” sans date de péremption, et un mariachi à disposition pour accompagner ses meilleures tirades et répliques.

Allégorie (2015)

En ce moment, il m’arrive de douter de mon bonheur, du bien-fondé de cette joie juvénile qui est mon être au monde, et me vaut de sauter sur le ventre de mes contemporains en tortillant du cul et en lâchant des petites gouttes de pipi. Mais peut-être le doute est-il inévitable, la plaque de cuivre et les brûlures d’acides pour imprimer la joie, la foi peut-être. Jésus-Christ lui-même… Souvenez-vous : la terre est rouge et brûlante, le Christ est exténué. De Dieu le père on ne voit que les pieds et la structure tubulaire qui le tient au-dessus du sol. Le Christ a le visage tourné vers le ciel, il regarde gravement son (Notre) père et semble l’implorer, alors que du tamis de sa raquette il désigne un impact dans la terre battue, très légèrement en dehors des limites du court. Pour lui, à cet instant précis, Dieu s’est gouré, la balle est «faute»…

Extrait de “Sales romances et autres nouvelles, brèves et textes courts” à paraître en mars 2023

De la fuite dans les idées

Ce bien vilain dessin de “super-héros” attendant un ascenseur devrait rappeler quelque chose à ceux qui ont lu le manuscrit non-publié que je tiens pour mon indépassable manière de faire du genre. Le dessin date de 2019, d’une époque où je ne savais pas que j’aurais la capacité d’aller au bout d’un récit de 300 pages, et que quelques uns de mes croquis, et quelques-une de mes notes, avaient vocation de s’incarner dans un bouquin – à paraître en juin 2023. Et d’un temps où il était inconcevable de supposer que l’oeuvre en question, tout bien pesé, et toute honte bue, s’appellerait “Vanina Ah Ah”.