Archives mensuelles : mars 2023

Torticolis

J’ai capté de mes captations que :

1/ je ne pouvais pas utiliser un micro statique pour enregistrer ma voix, à cause de mon environnement nocif (travaux du tramway sous ma fenêtre) et que, devant utiliser mon micro de scène, j’étais astreint à pencher la tête en avant et à surtout de pas la faire tourner sur l’axe des ordonnées. ( pour l’axe des abscisses, je le savais déjà, avant même d’avoir essayé).

2/ dans la mesure où je porte des lunettes pour lire et que j’ai une lumière qui m’arrive de face légèrement à gauche, je dois me garder de tourner la tête sur l’axe des ordonnées ; à cause du reflet. Ce n’est ultra gênant ? Si si, à force on ne voit plus que ça.

3/ étant donné que je suis filmé d’assez prêt, quand je tourne la tête sur l’axe des ordonnées pour lire mon prompteur, on voit que je lis. Alors qu’il est si simple de seulement bouger les yeux pour un regard en coin. Alors oui, j’ai l’air con, mais il n’y a pas de reflet.

En fin de compte j’aurai capté trois fois la même chose.

Sonia Semionovna Marmeladova

En renouant avec des impératifs de lecture plus assidues, plus habitées, et plus perturbantes aussi, hygiène du bancale à laquelle j’ai tourné le dos pendant trop d’années, je me doutais bien que j’allais finir par exiger de moi d’avoir des nouvelles de vieilles connaissances. Et j’ai tourné autour longtemps mais j’ai fini par ouvrir “Crime et châtiment” qui était fermé sur une étagère depuis près de vingt ans.  

Je crois me souvenir que Nabokov considérait Dostoïevski comme un auteur de roman policier. C’est méchant et sommaire, mais je veux bien admettre que ce soit un peu juste pour “les frères Karamazov ” et pour les tourments de Raskalnikov  dans lesquels je suis embarqué. Mais si ce roman là est un roman de genre, alors le “genre” atteint au génie.

Ce n’est pas pour me vanter, mais je m’en doutais un peu. C’est terrible ce que je lis/vis.

Personne n’a craqué

Alors que je mets la dernière main au script du numéro 2 de l’Oujoporama, et que moitié des prises de vue sont acquises, je commence à entrevoir une espèce de bout du tunnel : Je sais que je vais finir par sinon normaliser, du moins apprendre à intégrer sans trop de stress le tournage des vidéos, dont je me suis fait un projet un peu lourd, dans mon quotidien et finir par y refaire la place qui lui revient au bricolage de mes romans. D’abord parce que j’ai deux trilogies à finir…


La vidéo a accaparé tous mes nerfs et tout mon temps de cerveau disponible, mais il faut dire qu’il a bien fallu que j’apprenne TOUT. Et si je suis loin d’avoir tout compris, je sais que j’ai trouvé mes process de survie dans mon banc de montage, et la façon d’installer/escamoter vite mes projos, parapluies et trépieds pour changer mon salon en plateau de tournage, et mon plateau de tournage en salon. Le plus long, ça va être de faire mes armes en tant que “speaker” ou “présentateur vedette”. Mais je pars de tellement loin ! Les prises de vue, c’est ce qui me prend le plus de temps, Et ça tient à une diction en panique, et des lacunes en lecture à haute voix. Je sais que je vais m’améliorer et gagner par là la plupart du temps qui me manque.


Personne n’a craqué.

Oujoporama #1

© Laurent Seror – tous droits réservés.

Crédits 

E.L. Doctorow au festival national du livre 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=5ENDXkLUYPY

Guy de Valdene et Christian Odasso : “Tarpon” 1973 : https://www.youtube.com/watch?v=NJp63uY_ezQ

Les dessins à l’encre de Chine de Raphaëlle Gonin © : https://www.youtube.com/user/goninraphaelle

Les jingles et petites musiques de Sojac © : https://soundcloud.com/sojac/tracks

Mes livres sont disponibles :

            Chez Coollibri : https://www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/laurent-seror

            Cher Amazon : https://www.amazon.fr/Laurent-Seror/e/B0B2LVCS2L/ref=aufs_dp_fta_dsk

Déjà paru

Juin 2022 – Par la racine tome 1 – La poursuite de la femme au chapeau  plume

Septembre 2022 – Par la racine tome 2 – L’homme à la chemise verte

Décembre 2022 – Par la racine tome 3 – Terre d’oiseaux

À paraître

Mars 2023 – Sales Romances

Juin 2023 – Des précipités tome 1 – Vanina Ah Ah

Pour me suivre :

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L’oujoporama

C’est dans la boite. ça m’aura tenu éveillé trois semaines durant, pour dix minutes de bonheur ténu, intangible, tellement fugitif … et surtout très relatif. Parce qu’il n’y a rien qui va vraiment. Mais je ne peux pas faire mieux pour l’instant.  Et je sais par contre que je peux corriger plein de tirs sur la durée.

Le son est meilleur à la fin de la vidéo qu’au début, c’est déjà pas mal, et je pense que je tiens mon format.

Pour le reste, j’ai à la fois trop de menton, trop de nez, et une trop grosse langue pour être intelligible, j’adore secouer des objets dans mes mains, ce n’est pas que je me tamponne des faux raccords, c’est juste que j’ai des lunettes magiques qui apparaissent et disparaissent parce que je vis à coté d’une faille spatiotemporelle. C’est souvent mal dit, trop écrit, mal écrit, pas assez dit, trop éclairé, il y a un bruit constant, mais des effets spéciaux.

Ça sort dimanche. Donc, amateurs, à vos cassettes.

Pilote

En lutte bien âpre avec mon projet de produire une vidéo par semaine autour de ma passion des mauvais genres : polar, sf, burlesque ; j’en suis à trois scripts, trois tournages, trois montages… trois semaines déjà, et je ne suis pas encore sûr d’avoir trouvé le bon “format”. C’est à peine si je pense avoir acquis mes rubriques et le ton que j’aimerais tenir tout du long. C’est à peine si je peux espérer sortir le pilote ce weekend avec trois semaines de retard – alors que mon quatrième livre, “sales romances” devrait déjà être dans les bacs.

Mais aussi je fais tout en ne sachant a priori rien faire de ce que je fais. Je bricole des lumières, des prises de son, des synchronisations, des virgules et des habillages sonores. Je bricole plus encore une espèce de télégénie, alors que je ne sais pas exposer deux idées à la suite sans bégayer, et du coup sans  prompteur – et par là sans lunettes.

Et cependant, je navigue à vue, imaginant bien qu’une fois que j’aurais mon procédé, ma distance, mon patron, il sera très difficile de seulement m’y tenir. Mais bon, ce n’est pas comme si ça avait été facile jusque là.

Salon ?

Dans une vie antérieure, je crois que la pièce photographiée ci-dessus s’appelait un “salon”… ou quelque chose comme ça… je pense que “salon” est le bon terme. Par contre je n’ai pas la moindre idée de l’usage premier de cette pièce ; à quoi diable ça pouvait bien servir ? Indice :  Il y a un canapé  hors champs mais je me demande s’il n’est pas posé là pour brouiller les pistes.

Projet de fiche personnage : Mario D’Ornano

Mario D’Ornano, dit “Mao” est le mâle alpha de l’archipel, mais il l’était déjà avant la grande hécatombe quand il avait moult et  moult fois plus de concurrence. Pour dire, deux mètres de haut de muscles et de joliesse patinée juste comme il faut, un cerveau crépitant, une voix infrabasse, ses gamètes sont conservés sous coffre comme grand cru millésimé. Gigolo de luxe et grand lecteur, il aggrave au début du récit un problème déjà préoccupant avec l’alcool et semble peu à peu perdre toute fiabilité.

Il est l’amitié tordue de notre pauvre Joseph qui lui tient surtout lieu de faire-valoir, ou de clown blanc quand l’humeur est à la mise sur le toit généralisée. On est probablement en train de le perdre du seul fait qu’il n’y a probablement plus aucune possibilité de rédemption. Du moins pas une à sa mesure.

Je ne sais quant à moi pas vraiment où il va.

Son Karma : ivre, sans boussole, brutal, hautain, un singe en hiver.