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Invisibles

Vous vous souvenez que la semaine dernière j’étais revenu désappointé de ma re-visite expresse de la Grande Garabagne d’Henri Michaux, dont je pensais avoir gardé un souvenir sinon poignant du moins plus prégnant. Et en fait c’est parce j’ai confondu, superposé deux lectures qui datent de la même époque ou à peu près. En fait mes impressions d’un voyage rêvé, ne rechampissaient pas de ce livre-là. Mais de celui-ci : Italo Calvino : les villes invisibles. C’est sûr avec une mémoire de poisson rouge, on peut prendre de la hauteur : on flotte où on se trouve. Entre deux eaux tout est bas si on veut.
Ce livre-là est un herbier qui compile comme des merveilles les villes que le Marco Polo de Calvino dit avoir vues au cours de ses tumultueux périples au Grand Kahn. – le grand Kahn étant koublaï et non pas Gengis, non plus que Jean-François. Polo invente et imagine ce qu’il n’a pas vu et ni lui ni Kahn ne sont dupes, enfin si juste assez pour se laisser l’un et l’autre en roue libre. L’extrait que je vais vous lire est la toute fin du volume, les lignes qui le concluent en forme de moralité, de bonne morale… En tout cas moi ces quelques mots, je m’en suis souvenus au besoin, et comme tels.

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Reliefs

Le fait de m’être accordé le luxe et le plaisir d’ajouter une activité de loisir, la chansonnette, dans mon existence laborieuse, sachant comme j’ai le loisir laborieux de base et exercitif… Et totalement maniaco-dépressif… je fais ce que je peux… tout en maintenant mon cap d’être auteur d’au moins deux trois quatre cinq romans de gare par an, jeune premier sur le retour d’une vidéo par jour, lecteur engagé, sportif en déclin, en feuille morte, mais acharné, tout en demeurant, un homme d’affaires recherché, un play-boy international, et pour le tout venant un animal social de bonne composition , un chouette voisin de palier, un camarade fiable et surtout un bon père de famille – oui mes enfants sont des sacs en papier, mais là aussi je fais ce que je peux, tout ça cumulé je me rends compte que mon existence tout entière est un patchwork de side-jobs. De PAM. Pam petites activités merdiques. Et que je les mène toutes de front comme si j’avais des tentacules, et comme les pieuvres ou les poulpes un cerveau fonctionnel par tentacule. Or je ne suis déjà pas souvent équipé d’un cerveau opérant.

Ma bibliothèque, ma DVDthèque sont sens dessus dessous, la dvdthèque, je ne m’en occupe pas, j’accumule et je fais n’importe quoi donc c’est normal, d’autant que je ne vois pas un film par semaine quand j’en déniche 2 chaque fois que je vais à Emmaüs, la bibliothèque est ensauvagée de livres consultés, pas rangés, de livres à lire, de livres posés là, en, travers, mais ne débordent vraiment que sur la table basse du salon, et un peu sur mon plan de travail et d’un côté du lit. Ça va. C’est vrai que l’activité de vidéaste a rendu le souk à demeure de mon existence ostensible, puisque je ne peux pas tout ranger et tout réinstaller tout le temps, que j’ai accepté d’avoir des marquages au chatterton sur mon parquet, et des parapluies d’éclairage toujours ouverts, des trépieds appuyés dans des coins. Le pépin le vrai, c’est que je me suis ajouté ce loisir. La chansonnette, et là papa c’est pas pareil. Là tout de suite j’ai une guitare qui est couchée par terre à mes pieds, et elle est reliée à un ampli jouet allumé, qui est relié au secteur, et ça fait 10 jours qu’elle est couchée par terre. Avec mon agenda, un accordeur au format pédale, des porte-vue a5 avec des tablatures de basses et de guitare, mon cahier de panique, des câbles, une calculette pfff, un bloc de post it bleu où ce que c’est marqué vendredi 14 h, le livre “la place” de Annie Ernaux que j’ai presque fini depuis au moins deux mois. Bref. Et ce n’est pas que toute ma maison est à l’avenant, mais… si.


L’ordonnancement de mon habitat peut aisément être induit dans la notion de déflagration. L’épicentre en est désormais mon matériel d’enregistrement que j’ai rebaptisé le «Tas-source», autour duquel irradie toute une enfilade de «tas-secondaires» essentiellement constituée de papiers, livres, flyers, cahiers, de câbles, de bouteilles de badoit vides, et d’optiques (il faut que je finisse de réparer mon appareil photo), et ce jusque dans l’entrée où il n’est pas rare de voir des factures EDF se fracasser contre leurs rappels. Et comme avec ça, j’ai trouvé une technique pour passer la serpillière à franges en slalom, en plus ça sent le citron chimique, j’ai envie de manger du dentifrice ou des fraises Tagada. Mayday mayday

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Aqua bon

Si vous me suivez, et plus encore si vous me lisez, vous savez que j’accorde beaucoup d’importance au développement de mes personnages – ou plus exactement que leur accorde à eux beaucoup de place pour se développer tout seuls. Mon rôle dans leur croissance s’arrêtant dès lors pratiquement à leur représentation physique et aux traits en gras de leurs personnalités. Vous savez que j’en fais des portraits en bidouillant les outils palettes informatiques, et certains d’entre vous se rappellent qu’avant de les modeler et peinturlurer à la souri, je les aquarellais. Il n’est pas question de revenir en arrière, mais comme en ce moment j’essaye de reprendre en main mon habitat qui n’est plus, et ce dans les 29 pièces, antichambres et réduits qui le constituent, qu’un gigantesque atelier capharnaüm… pour le re-rendre un peu habitable, au moins les couloirs et les commodités, je suis retombé là-dessus : Ceci est mon étalier. C’est à dire que dans ma vie d’avant, je n’avais besoin que de ça, un bac à glaçons en plastique, de deux pinceaux, un petit un gros et d’un carnet de croquis. Et c’était bien tout pour le bordel.
Et le plus beau c’est qu’en l’état, il est encore fonctionnel, et qu’il sera aussi sûrement dans dix ans. Telle que vous voyez ma palette, elle n’est pas sèche. Elle est lyophilisée. Si je la remouille, elle remarche. C’est sans pile, sans fil. Mais bon c’est tellement mieux d’être la chose de toutes ces machines autour de moi.

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Temps vie

Petit retour sur ma lecture de Craig Johnson dans laquelle je suis encore vautré, et avec quelle délectation, juste pour signaler que l’auteur a peut-être imaginé que je n’étais pas assez comme à la maison dans ses pages et sa voix, ses histoires de saloon, de grands espaces, et peut-être que c’est juste pour ça qu’il a ajouté le petit détail pour emporter mon petit coeur de midinette. Là où j’en suis de ma lecture, un pas conséquent vient d’être franchi dans l’enquête au long cours qui me tient en haleine et en joie, et cette avancée est due au concours d’un vieux type à un cheveu du coma éthylique, qui nous est présenté en bermuda à fleurs dans la nuit enneigée au milieu de nulle part, juché sur une mule qu’il a décorée de guirlandes de rubans phosphorescents pour que les chasseurs du coin ne la prennent pas pour un gros gibier. Et ce type-là est peut-être bien l’un des plus fiables que le shérif LongMire a croisé depuis le début de l’affaire. En tout cas le premier qu’il n’a aucune raison de soupçonner, qui lui apporte des informations précises et fiables, et du ragoût et du café, à dos de mule, en bermuda dans la neige, et à 4 GR d’alcoolémie. Je mangeais déjà dans la main de Johnson, mais si en plus, il me prend par les sentiments.
Mine de rien, avec ce nouvel ami que je viens de me faire, avec mes deux rendez-vous de maintenance déjà programmés avec Jim Harrison quand même mes deux dernières lectures m’ont un peu laissé sur ma faim, avec la somme que j’ai entreprise avec l’oeuvre complète de James Ellroy, sans compter mes petites respirations avec Carver, sans compter les orientations cinéphiliques dont je fais état ici, je me rends compte que je me prépare une année très américaine. Comme l’année dernière, et comme celle d’avant. En fait je crois que chez moi l’occupation américaine n’a pour ainsi jamais cessé. Et ce depuis mes douze ans et l’espèce d’encyclopédie du Far West reliée cuire de polyuréthane de chez Time Life.
Je ne suis peut-être pas un agent, mais un agi américain ça me parait difficile à contester. Qu’on me pende !

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Lo papel

Je pense que d’ici à la fin de la semaine je serai venu à bout de la relecture réécriture de cette chose verte, turquoise, Sucre bébé amour, et que je pourrais la livrer pieds et poings liés à mon service correction, qui transmettra à mes graphistes, mes communiquant, enfin ça ne m’appartient plus, et puis je suis tellement au-dessus de tout ça. Ça m’aura donné du fil à retordre et ça doit tenir à ce que le premier jet a été bouclé en 23 jours à raison de plus de 16000 signes/jours. Il ne faut pas faire ça. j’ai bien ralenti depuis, et cette parfois pénible relecture me donne bien raison. Il y a des pages entières que j’ai dû effacer et réécrire tant il n’y avait aucun moyen de les remanier. Comme disait mon père : c’est pour ça que la vieille ne voulait pas mourir. Tous les jours elle apprenait quelque chose. Il disait aussi ” A forza da bouffa dou papel On finit par vénir ginnjouille”
à l’arrivée, je trouve cette histoire bien futée, bien trépidante, bien émouvante, et naturellement, le casting étant donné, colossalement con. ça tient beaucoup à ce que la généreuse bêtise de mon personnage principale, Vanina Celesti est productrice d’évènements, de quiproquos, de drame, de catastrophes naturelles, et surnaturelles. C’est vrai qu’elle est gratinée. Mais ce qu’on a découvert un peu dans le volume 1, sa gestion problématique de la frustration, ici va prendre un peu d’ampleur, et il faut imaginer que c’est comme donner les codes nucléaires à un enfant de cinq ans. Alors toute ressemblance avec des faits et des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence. Déjà parce que ma Vanina a bon fond contrairement à… heu…
J’avais rédigé une quatrième de couverture que je vais probablement garder telle quelle : La Spectre Noire et MDK se sont mis au vert sous de fausses identités au fin fond de l’Ardèche cévenole. Et ils pourraient avoir l’anonymat heureux, mais la Spectre s’ennuie. Elle vit mal d’avoir à se cacher alors que jusqu’ici, partout où elle est passée, le plus grand danger, ça a toujours été elle. D’ailleurs est-il si invincible que cela, ce fameux Maréchal Europe qui est lancé à leurs trousses ? Elle voudrait bien voir ça.
L’adrénaline lui manque.

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Sakapin & Sakafruit 19 : Manic depression

F : hum ça sent bon depuis ce matin, il nous mijote quoi le patron, toi qui est aux premières loges, heu… pardon j’ai encore oublié ton nom.
M : Manique
F : Oui, voilà, c’est pour ça que j’oublie à chaque fois c’est parce que tu n’as pas une voix à t’appeler Monique. Il y a beaucoup de bonnes odeurs, tellement que je n’arrive pas à tout discriminer.
M : alors ce soir on a feuilleté de foie gras + magrets sauce à la fraise, puis Noix de saint Jacques, enfin le train-train quoi, et enfin Kinder à boire … oui oui c’est moi qui étais chargé du dessert.
F Et tu as fait des yaourts ? On a une yaourtière dans cette maison ?
M je ne crois pas. Et puis bon. De toute façon je ne saurais pas m’en servir. Et puis bon surtout je ne sais pas qu’on conclut honorablement un festin pareil avec des yaourts. Bon j’ai merdé j’ai merdé. J’ai raté mon fondant au chocolat.
F Parce que tu sais faire le fondant au chocolat ?
M Ben je croyais, mais non.
F Tu es déçu ?
M Forcément un peu. Mais c’est atténué parce que j’ai regardé sur l’étiquette des kinder à boire, ils sont aromatisés et c’est marqué qu’il y a 0,7% de substitut de chocolat dans la composition. Ça devrait faire l’affaire.
F et c’est bon ça le substitut de chocolat ?
M Oui à ce que j’en sais c’est comme un substitut du procureur sauf que là l’ingrédient il est sous la haute autorité d’un chocolat.
F Hm hm. C’est pour ça que j’aime bien discuter avec toi Monique. J’ai remarqué ça j’apprends souvent plus de choses avec toi qu’avec les deux autres cons réunis.
M C’est gentil. Après c’est vrai qu’ils sont plus cons réunis que séparément, les deux.
F Ce n’est pas tellement qu’ils sont cons. c’est surtout qu’ils s’adorent malgré leur rivalité historique : de mémoire d’homme et de sac il ne s’est pas trouvé un contexte, un imprévu, une catastrophe pour les départager ; ce qu’on sait, dont on est sûr, c’est que l’un est le roi incontesté des pipelettes de tous les temps et que l’autre est forcément son dauphin. Ils saoulent.
M Tu devrais venir te réfugier ici quand tu vois qu’ils sont lancés. Tu veux goûter le foie gras ?
F Oh ben mais comment… comment on va faire ?
M Ben si on s’y met à deux, toit tu tiens le toast et moi je tartine.
F Allez vendu.
aïe

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Wind River

Sheridan. J’aime personnellement Taylor Sheridan pour être le scénariste de Comancheria dont j’ai parlé ici il y a peu et du Sicario de Denis Villeneuve que je place très haut dans mon panthéon des films tuteurs récents, il est également l’auteur de Yellowstone une série en cinq saisons que je n’ai vue qu’à moitié, mais qui avec un élément de show-running et de feuilletonnage un poil trop présents échantillonne bonne part de ses préoccupations et de son style. Wind River de même qui est le premier film qu’il réalise lui-même. On est dans un western d’aujourd’hui, ma passion, dans un Wyoming enneigé précisément le même cadre que celui du “little bird” de Craig Johnson dont je ne reviens décidément pas. J’adore ! Et on n’a pas que la géographie en commun puisque là il est explicitement constaté que le droit de prédation sur la population des natifs américain n’est qu’officiellement caduc, ou d’une caducité mal comprise.


Dans Wind River une jeune fille d’origine amérindienne est retrouvée morte de froid après avoir couru sur une longue distance, pieds nus dans la neige. Une autre little bird. Ici l’enquête va être confiée à une agente du FBI peu expérimentée qui va s’adjoindre l’expérience du terrain d’un chasseur local, l’occasion de voir Elizabeth Olsen et Jeremy Renner acter ensemble dans un registre plus subtil que leur parade nuptiale de chez Marvel. Ce n’est pas une enquête à tiroir, il s’agit juste de fermer toutes les pistes qui pourrait dévier d’un dénouement désespérant et brutal, un genre règlement de compte à Ok Coral – la scène qui dévoile en flash-back ce qui s’est vraiment passé, est d’ailleurs atroce, juste comme il faut.


Pas pour toutes les sensibilités, donc, mais pour moi c’est un coup de maître. Je vous renvoie en description à la vidéo de Guillaume Cassar, qui en parle infiniment mieux que moi. Quant à moi, je dis glop glop.

Guillaume Cassar : https://www.youtube.com/watch?v=WSEHZ2TEBM0

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En substance

Oyez oyez le monsieur loyal en moi voudrait attirer l’attention des rhodaniennes et rhodaniens de l’assistance publique, sur un endroit que j’ai découvert il y a peu : c’est un espace galerie coopératif créé et tenu par quatre artistes, et pas des moindres, dans les espaces en dur des puces du canal – je parle de Villeurbanne.

La galerie Substance ajoute du feutré au charme déjà avéré des puces, le lieu a vraiment du chien, il est situé dans la traboule G, du bâtiment du fond, le plan est accessible sur mon site laurentseror.com et vous serez accueillis tous les samedi et dimanche de 9h à 14h par les quatre artistes hôtes que vous connaissez peut-être déjà, Lydie Thonnerieux, Sébastien Chartier, Bruno Chiapello et Jean-Claude Dejean, quatre bons boulots, qui valent le déplacement, et si ce n’est pas assez jusqu’au 30 juin ils ont fait de la place sur leurs murs aux dessins à l’encre de Chine de Raphaëlle Gonin. C’est par elle que j’ai découvert le lieu, et je l’en remercie.
Je vous reparlerai sous peu de Raphaëlle Gonin, puisqu’une monographie est dans les tuyaux. Pour ceux qui découvriraient la chaîne, Raphaëlle Gonin a fait les couvertures et les illustrations de quelques-uns de mes livres, et je lui ai consacré un hors-série de l’Oujoporama. Idem, je mets le lien en description. La galerie Substance aux puces du canal est à voir !

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Raphaëlle Gonin
Sa chaine youtube : https://www.youtube.com/@goninraphaelle
Son facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100076280172037
L’Oujoporama : https://www.youtube.com/watch?v=wG7S9DYv9lY&list=PLs8z52xqGfk15cUwed076udFqNQEb8S0Y&index=16

Substance
Lydie Thonnerieux – Sébastien Chartier – Bruno Chiapello – Jean-Claude Dejean
les puces du canal
les traboules / stand G6
5, rue Eugène Pottier
69100 Villeurbanne
www.substance-arts.com

Besogneux

Ce que j’aime, entre autres, dans ma vie d’auteur de roman de gare, dans ma vie de lecteur, c’est que je n’ai pas besoin de grand chose pour être à la tâche, un livre, un cahier, un notebook minimal qui ne fait tourner que Word, toutes choses que je peux trimbaler partout où je suis, une vie sans file ou tout comme en somme. Ma lubie de me recolleter à la chansonnette me remet une longe au cou parce que me revoilà tributaire de plein d’engins complexes à relier les uns avec les autres, à commencer par cet engin-là, qui est celui de la pratique et du plaisir à la pratique, mais qui est aussi un sacré fil à la patte. Qu’est-ce qu’il faut comme place, qu’est-ce qu’il faut maitriser et relier en amont et en aval de petites usines à gaz, pour recueillir au bout du bout un mince filet de musique. Une petite rengaine.

Bon alors j’y suis j’y suis, et j’y suis bien même. Ça rajoute au pied de micro, au pied de support du prompteur, aux parapluies de lumières, au stand de guitare, un pupitre pour les tablatures, et c’est vrais que mon salon commence à ressembler à une forêt, et que sous peu il faudra que je m’y fraie un chemin au coupe-coupe, et c’est vrai aussi que j’ai la main gauche qui est toute gauchie de courbatures, mais au moins c’est une activité qui rend visible ma passion de l’exercice. Punaise, je crois que j’aurais passé ma vie à m’exercer.

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Mongo

Chesbro, ce n’est pas le bon jour, mais cette vidéo pourrait relever de la rubrique post-it. Mais non, mercredi c’est casting. J’ai trouvé ce livre chez mon libraire – Emmaüs donc- et je l’ai pris parce qu’il répondait à deux critères forts 1/ tout petit format et 2/ publié chez rivage noir qui ne le sait pas encore, mais qui est mon futur éditeur. Je ne connaissais par George Chesbro, ce petit livre fait les présentations et je peux dire que je suis enchanté. L’auteur raconte comment il a eu l’idée de créer son personnage du docteur Robert Frederickson alias Mongo le magnifique, docteur es criminologie, détective privé au black, ancien artiste de cirque et atteint d’une insuffisance staturale en rapport avec une anomalie de croissance des os : de Nanisme. Chesbro raconte la gestation de ce personnage hors norme, mais dit surtout à quel point il a existé de lui-même dès lors qu’il a pu s’identifier à lui dans son obligation de décupler ses efforts pour atteindre à une certaine pérennité. Le texte est une déclaration d’amour. Je le cite : le Robert Frederickson, alias Mongo le magnifique, était un dur à cuire, psychologiquement et physiquement, et je m’aperçus que je l’aimais beaucoup. Et je savais que, quelle que soit la manière dont il serait traité par quelque éditeur sceptique, moi au moins j’offrirais à cet homme remarquable la dignité et le respect qu’il méritait amplement.


Le petit volume est complété par une nouvelle, une courte enquête de Mongo, où on le voit vivre et gamberger, exister et craquer les coutures de son existence, une petite merveille. Je me fais le plaisir d’une autre citation : “Depuis longtemps, j’avais pris l’habitude de ne pas regarder en arrière, même s’il s’agissait de la veille. J’avais déjà franchi trop d’obstacles apparemment insurmontables, sans parler de ceux qui m’attendaient : l’expression d’incrédulité dans les yeux d’un client non averti qui me voyait pour la première fois et qui réprimait un éclat de rire à l’idée d’un nain essayant d’exercer le métier de détective privé.
J’ai beaucoup aimé ce texte, et il m’a donné envie d’en commettre un dans le genre, dans l’espèce. Raconter mieux et plus loin la naissance de ma Gaby Kotska, la manière dont elle s’est imposée comme la taulière dans ma maison et ma boîte crânienne. Sachant qu’elle apparaît en arrière-plan dans mon premier livre, dans une scène où elle sert des limonades aux personnages de premier plan, et elle apparaît comme un fusil de Tchékhov, pour démontrer que le caractère séducteur d’Annabelle Kowitz va être perçu comme un point de fragilité par son père déjà bien gagné à sa propre parano. Gaby à ce moment-là n’a pas de prénom, elle sert juste à ça en plus de servir des limonades, elle a seulement deux lignes de dialogue fonctionnel. Mais son petit ton de casseuse de gueule est déjà là. Il faut que je raconte ça. Déjà parce que je ne suis pas sûr d’en revenir.

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