Archives de catégorie : Sakapin et Sakafrui

Sakafri et Sakapin sont deux créatures de ma petite équipe, ma garde rapprochée, et à leurs heures aussi mes pires contempteurs. Ils aiment assez à se foutre de ma gueule en général, et l’un des deux, je ne sais jamais lequel, a un talent de ventriloque.
à suivre tous les dimanches à 18h18

Sakapin & Sakafruit 19 : Manic depression

F : hum ça sent bon depuis ce matin, il nous mijote quoi le patron, toi qui est aux premières loges, heu… pardon j’ai encore oublié ton nom.
M : Manique
F : Oui, voilà, c’est pour ça que j’oublie à chaque fois c’est parce que tu n’as pas une voix à t’appeler Monique. Il y a beaucoup de bonnes odeurs, tellement que je n’arrive pas à tout discriminer.
M : alors ce soir on a feuilleté de foie gras + magrets sauce à la fraise, puis Noix de saint Jacques, enfin le train-train quoi, et enfin Kinder à boire … oui oui c’est moi qui étais chargé du dessert.
F Et tu as fait des yaourts ? On a une yaourtière dans cette maison ?
M je ne crois pas. Et puis bon. De toute façon je ne saurais pas m’en servir. Et puis bon surtout je ne sais pas qu’on conclut honorablement un festin pareil avec des yaourts. Bon j’ai merdé j’ai merdé. J’ai raté mon fondant au chocolat.
F Parce que tu sais faire le fondant au chocolat ?
M Ben je croyais, mais non.
F Tu es déçu ?
M Forcément un peu. Mais c’est atténué parce que j’ai regardé sur l’étiquette des kinder à boire, ils sont aromatisés et c’est marqué qu’il y a 0,7% de substitut de chocolat dans la composition. Ça devrait faire l’affaire.
F et c’est bon ça le substitut de chocolat ?
M Oui à ce que j’en sais c’est comme un substitut du procureur sauf que là l’ingrédient il est sous la haute autorité d’un chocolat.
F Hm hm. C’est pour ça que j’aime bien discuter avec toi Monique. J’ai remarqué ça j’apprends souvent plus de choses avec toi qu’avec les deux autres cons réunis.
M C’est gentil. Après c’est vrai qu’ils sont plus cons réunis que séparément, les deux.
F Ce n’est pas tellement qu’ils sont cons. c’est surtout qu’ils s’adorent malgré leur rivalité historique : de mémoire d’homme et de sac il ne s’est pas trouvé un contexte, un imprévu, une catastrophe pour les départager ; ce qu’on sait, dont on est sûr, c’est que l’un est le roi incontesté des pipelettes de tous les temps et que l’autre est forcément son dauphin. Ils saoulent.
M Tu devrais venir te réfugier ici quand tu vois qu’ils sont lancés. Tu veux goûter le foie gras ?
F Oh ben mais comment… comment on va faire ?
M Ben si on s’y met à deux, toit tu tiens le toast et moi je tartine.
F Allez vendu.
aïe

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Sakapin & Sakafruit 18 : Atones crochus

F C’est beau hein ?
p Oui c’est beau, très beau.
F Mais on est d’accord que c’est chiant d’abord.
P Tu trouves ?
F Oui, ne me dis que tu ne trouves pas ça chiant. Tu as dit que c’était très beau. Et quand on dit que c’est très beau, c’est que c’est très chiant. Plus on dit que c’est beau plus c’est chiant, j’ai remarqué ça. C’est comme les accès de poésie du patron, comment il appelle ça ? Romsteack…
P Keepsake. Tu trouves ça chiant ?
F Disons que je trouve ça beau.
P Oui d’accord, je vois ce que tu veux dire. Mais c’est quand même un bel instrument le piano.
F Oui là je suis d’accord. J’adorerai en jouer. Mais bon…
P Oui… Je crois qu’il existe des pièces pour une seule main.
F Oui, Et ?
P Oui non, je n’ai rien dit.
F Il y a peut-être des gens qui on composé pour ceux qui ne peuvent jouer qu’avec le front.
P pffff t’es con
F Oui pardon.
chut chut
F Oula le public de coin coin ils sont aussi touchy que ceux de Roland-Garros.
P Le tennis c’est chiant aussi.
F Oui le tennis et puis alors c’est beau, ça me file les larmes aux yeux.
P pfff t’es con

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Sakapin & Sakafruit 17 : Témoignage

Oui oui, je parle doucement parce que le petit dort dans la pièce à côté. Oui à cette heure-ci, mais tu sais comme il est, il n’est pas hypersomniaque, mais il est tellement agité qu’il faut qu’il recharge ses batteries souvent. Donc des fois il tombe. Ça fait du bien quand il dort, je te jure. Ben il est épuisant, hein. Lui il dit qu’il est HPI, parce qu’il a lu ça sur internet, mais la vérité c’est qu’il est… instable. Oui on va dire instable. Ce n’est pas qu’il est désespérant, mais bon. C’est un angoissé hyper actif Sakafrui. Il est attachant, mais pfou. hier je l’ai laissé dans la voiture en double file pour aller chercher mes clops. Hé ben, le temps de l’aller-retour, il m’avait bouffé le levier de vitesse. Je ne crois pas que les HPI font ça. Le faire éduquer tu dis ? Chez un maître sac ? Oh tu sais je mise sur le temps long, parce qu’il n’est pas mauvais bougre. J’ai toujours eu des sacs. Pour certains c’est les animaux, mais quant à moi, je peux te dire que plus je connais les hommes plus j’aime les sacs.
Tu te rappelles ma petite gaga comme elle était gentille. Oh, ma petite gaga, comme elle me manque. Ah c’est sûr qu’elle était plus calme. Oui, mais après c’était un sac à vomis, c’est la race qui est comme ça, ils ont tendance, pas à se faire oublier, mais à être plutôt discret. En tout cas à ne pas tout le temps la ramener. C’est sûr que sakafrui ça me change de ma gaga. Oui Gaga c’est le diminutif de Olga. Mais c’est-à-dire que Ol-ol, ça ne lui convenait pas. Elle avait son petit caractère aussi
Cocorico
Ah il se réveille, il faut que je te laisse. Oui c’est lui, le cri là oui c’est lui. Quand il se réveille, il chante.
Cocorico
En fait quand il se réveille il veut être sûr que tout le monde est réveillé. il n’aime pas être seul. Je te laisse.
Cocorico
Oui oui j’arrive

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Oh et puis flûte

Aujourd’hui roue libre un peu hors-série puisque nous quittons les bas quartiers et les galaxies périphériques où nous avons nos habitudes et dans nos habitudes nos aises pour nous risquer vers les éthers et les hautes volées du cinéma d’auteur. Du vrai. Aujourd’hui nous allons rendre hommage avec nos moyens à un monument. je veux parler du Roma de Fellini dont d’aucuns s’accordent à dire que c’est, nonobstant…

P Nous interrompons votre programme pour un flash spécial. la rumeur enfle dans le petit sérail du youtube game, le youtubeur star Laurent Seror, le youtubeur aux 60 abonnés excusez du peu, serait un gros mythomane. Il parlerait ou tenterait de parler d’un film qu’il n’a même pas vu. Inutile de vous dire que si cela se confirmait son statut d’influenceur phare et d’arbitre des élégances serait très écorché, et pire sa visibilité étant donné l’opprobre risquerait d’être jetée sur toute une profession déjà très controversée. En exclusivité nous avons le témoignage en première main d’un de ses plus proches collaborateurs qui est notre source dans la révélation de ce scandale. Notre lanceur d’alerte. Sakafrui, vous nous confirmez que vous travaillez en lien étroit avec Laurent Seror ?
F oui on ne peut plus étroit, je suis tout le temps tout le temps avec lui. Je suis son homme de main en quelque sorte.
P Heu vous voulez dire que là par exemple, vous êtes avec lui actuellement.
F hein oui non là je suis en RTT
P, mais vous nous confirmez qu’il n’a jamais vu le fameux Roma de Fellini dont il nous rebat les oreilles depuis trois semaines ?
F En fait je ne sais pas il ne m’amène jamais au cinéma de toute façon, parce que soi-disant comme je suis en papier je fais du bruit quand je mange mes pop-corn
P, Mais pourtant vous avez contacté notre rédaction pour dénoncer son imposture
F Oui, mais je voulais juste passer à l’antenne pour profiter de votre audience. En fait hier j’ai eu un coup de foudre à l’endroit d’une inconnue dans la rue, et je me dis qu’elle regarde peut-être votre journal.
P, Mais, mais ne pouvez faire ça, nous prendre en otage comme ça.
F Ben si. La preuve : C’est ce que je fais.
P Bon et ben, allez-y
F OK , hier autour de quinze heures je t’ai vue posée sur une table du macdo de Villeurbanne Gratte-ciel, tu étais entrouverte et il me semble avoir aperçu que tu contenais une serviette en papier et une paille, il me semble aussi que tu avais un M jaune dessiné sur ta peau de papier et quelqu’un pour ne pas que tu t’envoles avait posé sur toi un gobelet de Fanta, et je n’en ai pas vu plus parce que nos regards se sont croisés et je n’ai plus été que cet éblouissement-là. Si tu te reconnais et si tu crois encore aux contes de fées alors, contacte-moi. Je suis assistant de direction, célibataire, j’aime le sport, la lecture, les balades en forêt et les rognons de veau au madère. À bientôt j’espère. Voilà. J’étais comment ?
P Heu… irrésistible ?
F Ben c’est déjà pas mal.
P Oui, c’est déjà pas mal.
F Merci en tout cas.
P Oh… C’est pour la bonne cause.

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Sakapin & Sakafruit 16 : Adieu Berthe

Flash spécial culture, coup de Trafalgar dans le petit monde de l’art contemporain, coup de Trafalgar contemporain donc si j’ose dire, nous apprenons que Laurent Seror, le grand Magnat du roman de gare a fait rapatrier à grands frais tout ou partie de sa pléthorique collection de ses ports francs de Riga et Madère où il la conservait jusqu’alors, à l’abri des regards et du fisc comme disent déjà les mauvaises langues, mais c’est oublier un peu vite que les sites étaient tellement sécurisés que lui-même n’y avait pas accès. La collection qui paraît il fait déjà pâlir d’envie les Arnaud et autre Lagardère est actuellement réunie pour expertise, estimation et inventaire au siège de la Seror corporation en vue d’une dation à la fondation Seror et devrait faire sous peu l’objet d’une exposition publique si toutefois les commissaires qui y travaillent d’arrache-pied trouvent un endroit assez vaste et assez prestigieux pour la recevoir dans de bonnes conditions. Nous retrouvons notre envoyé spécial à la Seror corporation qui en exclusivité a pu assister aux opérations de déballage et aux découvertes. Sakafruit vous êtes à l’antenne, alors je suppose que vous allez d’éblouissement en éblouissement depuis ce matin.

  • Ah, mais tout à fait Sakapin, c’est peu dire que je suis bien ébloui et nous le sommes tous ici, qui à mesure que les caisses d’oeuvres d’art nous arrivent passons de concert de Charybde en Scylla.
  • Pardon ?
  • Non laissez tomber. Le fait est que depuis tout à l’heure, et alors que vous voyez derrière moi passer toute une caisse de vieux Van Gogh, nous avons eu la joie de découvrir des oeuvres oubliées de Altdorfer, Munch, Opalka, Bazelitz, Osterbach et j’en passe et avec des noms encore plus compliqués. Il y en a même un, il s’appelle Twombly. Cy Twombly, vous imaginez ? Mais le grand évènement dans l’évènement, parce que oui, ce retour des oeuvres ne se fait pas sans un parfum de scandale, le fait marquant de la journée tient à ce qu’on a découvert dans l’inventaire une oeuvre de Hi-Hat… Hi-Hat je vous jure, ils ont de ces noms, le fameux auteur des non moins fameux “le dentiste de lady Chaterley” et “commode Louis XVI dans un virage” pièces maîtresses s’il en est de la collection de la fondation Guggenheim de Venise, et cette oeuvre retrouvée n’est autre que la fameuse peinture en bas-relief si caractéristique de l’artiste “un tramway nommé Jean-Luc”, souvenez-vous celle-là même qui avait été dérobée en 2007 en pleines enchères à Sotheby’s de Londres. Comment cette oeuvre qu’on croyait perdue à tout jamais a pu se retrouver dans un Port franc de Riga pendant toutes ces années à l’insu de son propriétaire même, pour l’instant ici on se perd en conjonctivites.
  • Conjectures… Mais vous avez pu vous en approcher de cette oeuvre en particulier ?
  • Oui, les conservateurs, experts et gens d’interpole l’ont isolée dans une pièce à part dans l’attente de comprendre son parcours, et dans cette pièce j’y suis et je vous propose de découvrir ce chef-d’oeuvre miraculé avec moi. La voilà, c’est un dingue, hein ?
  • C’est historique.
  • C’est le mot que je cherchais. J’ai eu la chance d’en avoir une sorte d’exégèse entre deux portes de la part du collège d’historiens de l’art présents pour l’occasion, un genre de mode d’emploi si vous voulez, et je peux vous dire ce que j’ai retenu si le coeur vous en dit.
  • Oui succinctement, si c’est possible parce que nous allons devoir rendre l’antenne.
  • Ah, mais tout à fait Sakapin. l’oeuvre “un tramway nommé Jean Luc” que notre caméraman vous fait découvrir en heu.. vue aérienne est typique de la période clostrovore de l’artiste
  • Clostrophobe ?
  • Peut-être en tout cas la période très angoissée qui a précédé sa mort… J’ai un doute…
  • Oui, je vous confirme qu’il n’est pas mort.
  • Voilà c’est ça, en le disant, je me suis dit… Je crois que je le confonds avec Dali. Mais déjà Dali je ne savais qu’il était peintre. J’étais sûr qu’il faisait du chocolat. Mais bref, donc la période cosmonaute, ça je l’ai dit, il est vivant, nani nana, oui voilà, on reconnaît dans la composition une multiplication des petits enfermements et cloisonnements et cette angoisse de l’artiste qui à l’époque était en proie à heu… l’angoisse de l’artiste ; il paraît que ça se fait beaucoup. C’est dans cette même période qu’il avait une correspondance imaginaire avec Berthe Morisot, la peintre impressionniste, ce qui ne devait pas arranger son angoisse, puisqu’elle ne répondait pas à ses lettres. Mais bon déjà il ne les envoyait pas, ses lettres, elle ne risquait pas de lui répondre.
  • Oui et puis surtout Berthe Morisot est morte à la fin de XIXème.
  • Oui en plus… quelle angoisse… dans une de ses lettres il lui disait, et je vous la lis textuellement : chère Berthe, je me sens si petit à côté de vous, que je m’en empêcherai presque de respirer parfois… C’est bizarre hein ?
  • Oui, mais nous devons rendre l’antenne, Concluez Sakafrui, s’il vous plaît.
  • Oui oui, il poursuivait. Vous savez très chère que je me surprends à rêver que nous nous retrouvions dans une autre vie une prochaine incarnation, vous et moi dans une existence d’araignée. Je sais pourquoi le pense aux araignées, pour la dysmorphie sexuelle, le mâle petit la femelle gigantesque…
  • heu Sakafrui
  • Et le cannibalisme dans l’acte de fécondation. C’est un leurre, je le sais bien, puisque dans les proportions ça reviendrait à rêver que je féconde la statue de la Liberté. Et je me mens, je le sais, parce que moi la statue de la Liberté, même en ayant la dalle comme j’ai la dalle en ce moment, je n’y vais pas. Déjà je n’aime pas le vert.
  • Nous allons devoir rendre l’antenne.
  • Ah d’accord. Comment on fait ?
  • Ça se fait tout seul normalement.
  • Ah d’accord. Donc on ne bouge pas.
  • Voilà.
  • Ça a marché ?
  • Je ne sais pas.
  • Et vous vous le saviez que Dali il faisait aussi du chocolat.

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Sakapin & Sakafruit 15 : incroyable talent

P : tu le savais toi, que le patron il avait un chien ? Je ne l’ai jamais vu moi ce chien… Qu’est-ce qu’il a dit que c’était comme marque ?
F : un carrelet.
P : le carrelet c’est un poisson. Un carlin c’est un chien. C’est un carlin c’est ça ?
F : oui et ben pardon, pour moi un chien qui à les yeux sur le côté de la tête, c’est un poisson. Et puis, heu… Sakapin, punaise.
P : Quoi ?
F : Tu as vraiment cru qu’il avait un chien le patron ?
P : ah on est d’accord, il n’a pas de chien.
F : mais enfin, s’il avait un chien, tu le saurais quand même. Il l’aurait mis où ?
P : Oui je me disais… mais hier du coup, ce chien, comme il l’a appelé, sigournette… Il y avait bien un chien, non ?
F : Tu as vu un chien toi ?
P : Non
F : Les spectateurs ont vu un chien ?
P : Je ne sais pas, je ne regarde pas la chaîne moi, je suis abonné à Solange te parle. Et puis c’est tout. Il n’y avait pas de chien ? Mais… On ne l’a pas vu ce chien, mais on l’a attendu.
F : ce que tu as entendu c’est ça : kaï Kaï
P : C’est toi qui as fait le chien ?!?!
F : Oui le patron m’a demandé, donc j’ai fait le chien.
P : Tu sais faire le chien.
F : Oui, le chien, le chat, le dinosaure.
P : Refais le chien.
F : kaï Kaï
P : Oh punaise… On vit avec les gens et des fois on se rend compte qu’on ne sait pas qui ils sont. On vit avec des étrangers. Refais.
F : Kaï kaï
P : putain…
F : ça va ?
P : oui, c’est juste que je n’en reviens pas. Tu sais faire le chat aussi, tu m’as dit ?
F : oui, le chat, le coq, l’élastique, la roulette du dentiste, mais je sais imiter des gens célèbres aussi.
P : Quoi ? vas-y vas-y vas-y
F : qui tu veux que je t’imite ?
P : Heu… non ne me dis pas, je vais deviner
F : https://www.youtube.com/watch?v=T-ss9U_q-yU
P : Jean lecanuet, tu le tiens trop bien ! Un autre un autre, une femme ?
F : https://www.youtube.com/watch?v=ZisgeCBp7Kg
P : oui c’est la dame météo de France 3 Occitanie ! C’est exactement elle. Et Whitney Houston tu saurais la faire ?
F : https://www.youtube.com/watch?v=3JWTaaS7LdU&list=PLeilr23VAvuga5Gkbr5bt7Tx-4LPuY2ct
P : encore encore, vas-y n’importe qui !
F : oui et ben n’importe qui n’importe heu heu : https://www.youtube.com/watch?v=BUB7XsNRWLI
P : punaise, c’est qui c’est quoi ça ?
F : non non au temps pour moi, ce n’est rien ni personne, je ne sais pas ce qui m’a pris. Mais heu ça va ?
P: Oui ça va. je suis bouleversé. Mais ça va. je vis depuis toutes ces années en commensalisme avec un imitateur de première importance et je n’en savais rien. Je ne le soupçonnais même pas. Forcément, ça fiche un coup.
F : je comprends…/… Mais ôte-moi d’un doute. Tu sais que tu n’es pas VRAIMENT ventriloque toi ?
P : Oui shhht shhht.
F : Oh ok

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Sakapin & Sakafruit 14 : Descendre

  • Sakapin ?
  • Oui ?
  • Je peux te poser une question ? Est-ce qu’on descend du singe nous aussi ?
  • C’est à dire ?
  • Nous les sacs, on descend du singe comme les hommes ?
  • Heu…
  • oui, toi sûrement, puisque tu es un genre de croisement, un sac en papier garou, mi-homme mi-sac. Mais moi.
  • Toi, je ne sais pas. C’est important ?

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Sakapin & Sakafruit 13 : Fastoche

Sakafrui écrit, galère, et finit par poser son stylo pour se relire en marmonnant. Sakapin demain demande :

  • Je peux te demander ce que tu écris là ? On dirait une ordonnance.
  • Mais non, c’est de la poésie. C’est le patron qui m’a mis le goût à ça.
  • Ah oui ? Et du coup tu t’es lancé ?
  • Oui, pour voir.
  • Et bien, tu n’es pas inhibé, toi au moins.
  • Ben c’est surtout que c’est trop fastoche.
  • Ah oui ?
  • Oui une fois que tu sais ce que c’est les tercets et les quatrains, tu en colles deux de chaque, tu te prends une humeur un peu chouinasse, et pouf.
  • Pouf ?
  • Oui, ça fait un sonnet. Tu veux que je te le lise.
  • Oui du coup, je suis bien curieux d’entendre ça.
  • Oui, attends, je te le fais comme le patron, avec le titre qu’il apparaît sur le côté…
  • ô destin que ne suis-je né de chair et d’os
    Plutôt que de ce papier kraft très vaguement
    quadrilatère et si flasque qu’il se cabosse
    et se froisse et se plie au moindre frottement

Que n’ai-je du moins un revêtement plastique
en lieu et place de cette pauvre pelure
perméable qui tâche et qui quand on l’astique
peluche et finira par percer à l’usure

Et quelles sont ses anses qui pendent sous moi
Pourquoi n’ai-je d’yeux pour pleurer et ni pour voir
Pourquoi des anses, bordel, elles servent’ à quoi ?

Suis-je maudit et condamné à ce tourment
d’avoir à endurer pour vivre et me mouvoir
un avant-bras enfilé dans mon fondement

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Sakapin & Sakafruit 12 : Le début de la fin ?

Breacking news, nous interrompons le fil de notre programme pour une dépêche AFP, qui vient de tomber : Laurent Seror renoncerait à publier le livre “jaune” qu’il avait prévu de sortir avant fin mars. C’est un coup de tonnerre dans le milieu de l’édition, nos envoyés spéciaux se sont rendu ce matin à la conférence de presse donnée par l’auteur star au siège de Seror corporation, et nous attendons d’une heure à l’autre leurs images. D’ici là nous avons en exclusivité en duplex un témoin en première main du moment et du pourquoi et comment la sensationnelle décision a été prise.

Bonjour vous êtes un proche collaborateur de Laurent Seror et vous souhaitez garder l’anonymat. Vous n’êtes pas à Lyon en ce moment ?

  • Non je me suis mis au vert, avec tout ça la pression était vraiment trop grande
  • On a dit l’auteur très affecté par cette obligation de renoncer à la parution.
  • Oh vous savez hein, affecté il l’est toujours un peu. Un coup il a mal au dos, un coup il n’y a plus de ketchup dans la bouteille, un coup personne ne l’aime… enfin vous voyez. Mais c’est vrai qu’avec ce manuscrit, on a bien vu qu’il a été comme alangui, toujours à soupirer, le prendre, le lire un peu, le reposer et pleurer et morver dans sa manche. Ce n’est pas un parangon de tenue et dignité le patron, vous savez. Il a peur des araignées, même celles qui ne font pas peur, vous savez, les petites bouboules avec grandes pattes toutes maigres.
  • Non, mais ça n’a aucun de rapport.
  • Je sais bien, mais moi ça me fait rire.
  • Oui je comprends. Il paraît qu’il ne s’est jamais remis d’avoir appris qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur de Casimir.
  • Oui, et ça lui a fait pareil avec Goldorack.
  • Non ?
  • Si.
  • Vous saviez, et moi je le sais de source sûre qu’il a fait pipi au lit jusqu’à ses 42 ans ?
  • heu les filles, ce n’est pas le moment
    ? 088 lundi 25 mars écritoire : ? ? ? ?
    Je reviens sur ce machin, que j’ai secoué devant vos yeux ébahis à la faveur de la dernière vidéo estampillée “écritoire”. Le manuscrit d’un petit roman de gare qui s’appelle Milord, et dont je vous avais dit que j’en avais relu trois chapitres pour motiver ma décision de ne pas sortir cucurucucu/jaune. Du coup je l’ai lu tout, puisque j’y étais, et puis parce ce n’est pas pour me vanter mais trois chapitres ça me laissait un bon peu sur ma faim.
    Et c’est pour me vanter, ni pour vous teaser , mais c’est un format que j’aime bien. 150 pages c’est une lecture fastoche, une espèce de shot, l’intrigue est posée résolue en deux jours. Je me rends compte que j’aime bien lire les petit bouquins. Je le dis je suis dans Stendhal en ce moment, je ne dis pas que j’en souffre, je dis juste que je vais avoir passé quinze jours avec. Je dois manquer de constance et de fidélité, parce j’aime bien, zapper… J’aime bien les livres courts. Et à écrire, pareil, c’est un investissement de demi-fond. En l’occurrence Milord je l’ai bâti sur le même modèle que la vie en rose. 8 chapitres seynettes, une intrigue simple, pas d’intrigues secondaires, un casting réduit qui évolue dans un périmètre réduit. En plus là c’est une “enquête” de Gaby Kostka, et je n’ai plus besoin de me faire à moi les présentations de sa petite bande, je rentre dans les personnages comme j’enfilerai des chaussons, et zou. Chaque chapitre c’est à peu près 30 35 000 signes, trois jours de rédaction, et le premier jet des huit chapitres peut être bouclé en trois quatre semaines. Je me rends compte que mine de rien j’ai trois trilogie dans les patounettes, et que c’est un autre investissement. Pour tenir mille pages il faut trimballer

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Sakapin & Sakafruit 11 : Cheese cake

  • En fait le patron il ne se foule pas avec ses contenus… Moi aussi je peux le faire son truc-là. Tu sais le format du vendredi, où il se contente de lire un bout de livre. Comment il appelle ça ? Cheese-cake.
  • Non, pas cheese cake, Keepsake.
  • N’importe quoi… Keepsake ça ne veut rien dire. Le patron et toi des fois quand vous parlez, on dirait que vous avez éternué dans votre scrabble. C’est cheese-cake le vrai mot. Déjà ça part mal. Rien que ça. Et puis pour le reste, c’est quoi sa plus-value au patron ? Il choisit bien les textes qu’il lit ? Il les lit bien ah ah ah, je me glousse.
  • On dit je me gausse.
  • N’importe quoi ! Je vais te montrer comme c’est facile. Je te le fais. Avec le titre qui apparaît sur le côté gauche et tout et tout.
    Hum hum
    Sans même que j’eusse pris conscience du chemin parcouru, j’étais parvenu sur la mince langue de sable qui barrait la lagune et longeait le front de mer. Au milieu de ces eaux toutes vernissées de lune, et hérissées de ses joncs, elle s’allongeait devant moi comme un long liseré de fourrure sombre, et courait se perdre dans un horizon rapproché par la nuit. Derrière moi, l’amirauté surgissait toute blanche du brouillard au-dessus de la lagune. Je m’étendis face au large dans un creux de sable, et, fatigué de mes réflexions, l’esprit vide, je suivis longtemps d’un œil désœuvré les jeux de lumière de la lune sur la mer, dans le silence qui semblait de minute en minute s’approfondir. Je dus rester longtemps engourdi dans cette contemplation, car le froid du cœur de la nuit tomba et je me redressai un instant pour réajuster mon manteau sur mes épaules. C’est alors que je vis glisser devant moi, à peu de distance sur la mer, au travers des flaques de lune, l’ombre à peine distincte d’un petit bâtiment. Il longea un moment la côte, puis, virant au droit de la passe du port et franchissant la limite des patrouilles, piqua vers le large et se perdit bientôt à l’horizon.
  • Dis donc c’est drôlement beau, fort, ce que tu lis.
  • Oui hein ? Mine de rien les dealers à l’époque ils avaient du verbe.
  • Les dealers ? C’est un dealer le gars ?
  • Ben à ton avis, le bateau qui apparaît et disparaît dans la nuit, c’est quoi ? C’est un zodiac mon pote, et à mon avis s’il arrive de nuit c’est qu’il est chargé ras la gueule de hum hum. En plus le bouquin s’appelle “l’arrivage de shit”.
  • L’arrivage de shit ? Mais c’est de qui, ça ?
  • Attends, c’est d’un certain Lucien Krac.
  • Julien Gracq ?
  • Oui peut-être.
  • Mais ce n’est pas l’arrivage de shit. C’est le rivage des syrtes, qu’il s’appelle ton livre.
  • Comment tu dis ?
  • Le rivage des Syrtes.
  • Des Syrtes ? ça ne veut rien dire.
  • Mais si.
  • Mais n’importe quoi. Je suis en train de me dire que vous avez un gros pépin le patron et toi. Et je crois qu’il va être temps que vous preniez un rendez-vous chez l’orthopédiste.
  • L’orthopédiste ?
  • Oui ça se soigne la dysclercy. La sislec. La listéxy… la slidex… la sidelct

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