Archives mensuelles : mai 2023

Étienne Étienne

J’ai eu l’idée stupide d’enchainer en peu de jours la lecture de deux petits (en volume) livres, parce qu’ils me semblaient tourner autour du même pot. Alors oui. Mais non. J’ai fini hier le “Propaganda” d’Edward Bernays, et aujourd’hui le ” Discours de la servitude volontaire” d’Étienne de la Boétie. Et je ne sais pas s’il est heureux que je les ai lus dans cet ordre-là. Si j’avais commencé par La Boétie, je pense que je ne serais pas allé au bout du Bernays. Parce que ! Il vaut mieux passer avant qu’après un grand grand petit livre.

Stephen King : Fin de ronde

Je n’avais essayé qu’une fois de lire un livre de Stephen King, et évidemment, même pas peur, pour ce premier essai je m’étais lancé dans son oeuvre très horrifique qui s’appelle “ça” et j’avais rendu les armes au premier chapitre. Ce qui n’est pas étonnant pour qui connait le premier chapitre en question, et mon tempérament de pétochard sujet aux cauchemars. Ensuite je me suis considéré comme exempté de retenter une lecture, étant donné que King est probablement l’auteur dont l’œuvre écrite est la plus adaptée tant au cinéma qu’à la télé. Et je le comprends maintenant que j’ai lu “la dernière ronde”. C’est presque plus filmé qu’écrit, même si c’est écrit avec un vrai un tempérament. J’ai compris assez vite d’ailleurs que j’étais en train de lire une histoire que j’avais déjà vue, et plutôt aimée,  en série ( “Monsieur Mercedes), et ça ne m’a pas arrêté parce que Stephen King sait y fait pour vous attraper. C’est vraiment impressionnant : il vous attrape par l’angle par lequel il vous fait subir la scène qu’il déroule, il vous attrape par l’épaisseur des gens dont il fait de simple figurants, il vous fait avaler des couleuvre avec l’aplomb  sincère des bonimenteurs, Stephen King c’est votre papa qui veut vous endormir, vous voyez tout venir mais c’est tellement bath de feindre la crédulité qu’à l’arrivée vous vous endormez pour de bon.

Je ne peux pas me prononcer sur ce livre là, je parie qu’il en a de meilleurs. Et je me suis dégoté son Carrie qui est un petit volume et que je devrais avaler assez vite. Mais une chose est sûre : Stephen King a un nouveau lecteur.

Retrouvez ce post-it dans l’Oujoporama N°5

Oujoporama #10

L’Oujoporama numéro 10 est en ligne. Au sommaire, deux classiques de science-fiction française, Barjavel et Boulle et forcément un petit point sur la publication prochaine de mon “Vanina Ah Ah”. Avec un extrait à la clé.
Bon visionnage ♥

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Lynne Ramsay : A beautifull day

“A Beautifull day” de Lynne Ramsay raconte un enlèvement d’enfant. Mais cette fois pas ou peu de mystère, on sait où est Nina, surtout aux mains de qui elle est, et c’est effroyable. Pas d’enquête, pas de police, il faut faire vite alors le père, parce que c’est déjà désespéré envoie le rustre Jo, un tueur à gages, pour sauver sa fille. Et comme désespéré, le rustre Jo, tueur au marteau incarné par Joachim Phoenix, se pose un peu là. Ancien militaire, enfant martyre lui même, il se tient vouté et accablé, écrasé d’avance, et la boite crânienne et les pensées sans cesse submergées par les larsen d’ images et de sensations parasites. Des cauchemars.

Et ce n’est rien encore, parce que le cauchemar, il y va tout droit. Et pratiquement sans un mot. C’est la force du film, de madame Ramsay, la rétention, d’aller si loin dans le strident tout en demeurant taiseux autant que ses deux personnages principaux, le tueur et la gamine. La violence, terrible, est tenue à distance, presque toujours hors champs, par le découpage et parce que sa captation est déléguée à des caméras de surveillance. Et c’est un vrai soulagement parce que sans ce procédé, ce serait trop cru. D’ailleurs l’interprétation de Ekaterina Samsonov qui campe la gamine dans cette horreur et qui porte sur ses épaules tout ce qui peut rester de dignité, est une distance supplémentaire. Elle est glaçante de contrôle, cette gosse. Glaçante. beau film, avec une fin ambigüe et flottante, une facilité peut-être, mais à tout prendre le flou fait du bien., Cependant, avertissement, ça reste une épreuve. C’est tiré d’une novela, d’un petit roman, d’une grosse nouvelle, titre original “tu n’as jamais été là” de Jonathan Ames, que j’ai trouvé sur le bon coin et qui doit être aux mains de mondial relay à l’heure où je vous parle. ça m’intéresse au premier degré de savoir comment diable ça s’écrit une chose pareille. Je pense que je reviendrai en rendre compte par ici.

Post-it à retrouver dans l’Oujoporama N°2

De la fin du monde et de ses mondanités #9

L’épisode 9 du podcast “les sublunaires” est en ligne. Notre Joseph s’en retourne chez lui après un apéro tardif et bâclé ; il va dans la boue et l’âme un peu mâchée. Il ressasse.

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Denis Villeneuve : Prisoners

Post-it à retrouver dans l’Oujoporama #2

Si, à la longue, je me trouve bien de partager ici de temps en temps ma vision d’un film récent s’apparentant même à la mode de Bretagne à la famille bien permissive du cinéma de genre, comme je les collectionne parce qu’ils me nourrissent beaucoup, il y a de fortes chances que je sois amené à reparler, et pas qu’une fois du réalisateur Denis Villeneuve. Je sais qu’il a pu crisper certains esthètes avec son Dune et/ou son Blade runner 2043, mais moi c’est quelqu’un qui me troue presque à chacun de ses films depuis “incendie”. Prisoners est la narration toute crue de l’enlèvement en Pennsylvanie de deux fillettes dans la rue paisible où résident leurs familles, et de l’enquête policière qui s’ensuit pour les retrouver ainsi que de la radicale investigation parallèle d’un des deux pères. La tension du film tient à la violence brute des douleurs, peurs et réactions de tous les protagonistes qui vont loin dans les bas fonds de leurs âmes, au fait que le père qui a une longueur d’avance va se retrouver être celui qui paye le prix le plus fort, autant qu’à la mécanique complexe, cruellement raffiné du scénario où tout s’imbrique, fausses pistes et vrais dérapages et où presque chaque scène trouve finalement à s’éclairer à la lumière de chaque autre. C’est une horlogerie folle. Mais elle au moins, celle là, tout au bout, elle donne l’heure. quand je pense qu’il y en a qui se font des vapeurs avec la sophistication, et l’appétit pour le vide, des scénarios alambiqués de Christopher Nolan… Ici rien n’est pour l’esbroufe. Et puis comme souvent avec Villeneuve, comme toujours, ce n’est pas que c’est noir mais… disons que ça laisse peu de place aux sots babillages de l’optimisme. La fin est terrible, et laisse comme un acouphène à l’âme, mais ni plus ni moins que tout le film.

Evidemment le casting est fou, mais il est surtout follement investi : Viola Davis Terrence Howard, Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Maria Bello, et tous les autres sans exception. ça doit tenir à l’épaisseur des personnes/personnages qu’ils incarnent et à l’implication contagieuse de Villeneuve. Marrant d’ailleurs, ceux que j’ai cités à l’exception de la dernière ont tous été employés comme “gueule de comics” chez Marvel ou DC comics pour Viola Davis. Et avec une égale crédibilité.

Et puis il y a Melissa Leo…

Le film est basé sur un Scénario d’un certain Aaron Guzikowski, le texte a eu droit à une sortie en livre. Mais hélas pour moi pas en Français. J’aurais beaucoup à apprendre d’une telle lecture. Beaucoup beaucoup. Admiration sans équivoque et Émotion forte. « Elles n’ont pas pleuré, jusqu’à ce que je les quitte. »

Oujoporama #9

L’Oujoporama numéro 9 est en ligne. Au sommaire, deux monstres sacrés de la littérature américaine, Ellroy et Harrison et forcément un petit point sur la publication prochaine de mon “Vanina Ah Ah”. Avec un extrait à la clé.

Bon visionnage ♥

© Laurent Seror – tous droits réservés.

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