Vous vous souvenez que la semaine dernière j’étais revenu désappointé de ma re-visite expresse de la Grande Garabagne d’Henri Michaux, dont je pensais avoir gardé un souvenir sinon poignant du moins plus prégnant. Et en fait c’est parce j’ai confondu, superposé deux lectures qui datent de la même époque ou à peu près. En fait mes impressions d’un voyage rêvé, ne rechampissaient pas de ce livre-là. Mais de celui-ci : Italo Calvino : les villes invisibles. C’est sûr avec une mémoire de poisson rouge, on peut prendre de la hauteur : on flotte où on se trouve. Entre deux eaux tout est bas si on veut.
Ce livre-là est un herbier qui compile comme des merveilles les villes que le Marco Polo de Calvino dit avoir vues au cours de ses tumultueux périples au Grand Kahn. – le grand Kahn étant koublaï et non pas Gengis, non plus que Jean-François. Polo invente et imagine ce qu’il n’a pas vu et ni lui ni Kahn ne sont dupes, enfin si juste assez pour se laisser l’un et l’autre en roue libre. L’extrait que je vais vous lire est la toute fin du volume, les lignes qui le concluent en forme de moralité, de bonne morale… En tout cas moi ces quelques mots, je m’en suis souvenus au besoin, et comme tels.
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