En lutte bien âpre avec mon projet de produire une vidéo par semaine autour de ma passion des mauvais genres : polar, sf, burlesque ; j’en suis à trois scripts, trois tournages, trois montages… trois semaines déjà, et je ne suis pas encore sûr d’avoir trouvé le bon “format”. C’est à peine si je pense avoir acquis mes rubriques et le ton que j’aimerais tenir tout du long. C’est à peine si je peux espérer sortir le pilote ce weekend avec trois semaines de retard – alors que mon quatrième livre, “sales romances” devrait déjà être dans les bacs.
Mais aussi je fais tout en ne sachant a priori rien faire de ce que je fais. Je bricole des lumières, des prises de son, des synchronisations, des virgules et des habillages sonores. Je bricole plus encore une espèce de télégénie, alors que je ne sais pas exposer deux idées à la suite sans bégayer, et du coup sans prompteur – et par là sans lunettes.
Et cependant, je navigue à vue, imaginant bien qu’une fois que j’aurais mon procédé, ma distance, mon patron, il sera très difficile de seulement m’y tenir. Mais bon, ce n’est pas comme si ça avait été facile jusque là.