Lagercrantz. J’ai repêché cette grosse chose, Millenium 4 ce qui ne me tue pas, dans la pile des livres qui m’ont mis en échec, pour redonner une chance au produit, en l’occurrence me redonner une chance à moi comme produit d’être en mesure de faire l’accueil qui lui est dû à ce best-seller. Et je confirme que… je suis en échec. Je ne sais pas si ça tient à la traduction, mais c’est à peine plus lisible qu’une soupe de lettres. Et pour avoir vu entre temps la pyrotechnique adaptation que le cinéma qui fait bing en a tiré je pense que je vais me tenir pour quitte avec la saga. C’est un produit dérivé, notre très chère Lisbeth Salander est plus ou moins devenue Black widow. Dans millenium 5 je pressens qu’il y en a même qui diront qu’il l’on vu voler. Et le tome 7 est déjà paru… Il ne faut pas faire ça.
Je ne tiens pas la trilogie originelle de Stieg Larsson pour une vache sacrée, c’était déjà moyennement moyen à lire au planplan du verbe, et chargé des limons d’un style un peu poussif, mais au moins on avait une intrigue à tiroir qui nous amenait par paliers successifs à l’extraordinaire, à l’improbable plutôt que de nous le jeter directement à la face. Et puis surtout il y avait le personnage de Lisbeth, cette keupone surdouée et charcutière, dont le développement tient à lui seul les 2000 pages de la trilogie. On la suivait de hackeuse sous curatelle renforcée jusqu’à demanteleuse par instinct de survie d’un sombre complot de la Säpo. C’est à dire redue vraiment plus forte. Mais elle ne peut pas être devenue invincible entre le tome 3 et le tome 4 pendant qu’on avait le dos tourné. C’est contraire aux accords internationaux de Maubeuge, qui stipulent bien que… Il ne faut pas faire ça. Je vous retrouve l’alinéa. Oui voilà article UK10.4 – 2, dans le texte : c’est caca.
Je garde un souvenir mitigé de la trilogie originelle, mais j’en ai quand même vu l’adaptation cinématographique avec la téméraire Noomie Rapace dans le rôle de Salender, ainsi que le remake américain du tome 1. Quant à moi je n’irai pas plus loin. Partez sans moi, je vais vous ralentir. Adieu.