J’avais un souvenir partiel de “the place beyond the pines”, souvenir partiel, mais bon souvenir. C’est un film en trois actes et je n’avais retenu que le premier, lequel j’avais peut-être aussi confondu dans un seul et même souvenir avec l’excellent Drive de Nicolas Winding Refn (ouefeun). La faute à Ryan Gosling, et la faute à la bande-annonce au packaging du film qui fait la part belle à Ryan Gosling. Dans ce film-là il n’est pas moins existant que dans ces autres rôles, il joue toujours un peu le tacet de sa partition, toujours l’impression qu’il en fait le moins possible, un peu comme Rober Mitchum en son temps, mais “Robert Mitchum” en moins. Ce n’est pas une critique, c’est un acteur qui est recherché et que j’ai vu dans ce même registre-là dans des films qui comptent pour moi. “Drive” notamment, mais aussi le “Blade Runner” de Denis Villeneuve. Et puis de toute façon, Ryan Gosling, je lui dois une reconnaissance éternelle et in-mourable même rien que pour ça.
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Mais” the place beyond the pines” est un film en trois actes, et lui n’apparaît que dans le premier. Qui n’est pas le plus intéressant. Il y avait matière à faire un film seulement avec ce premier acte, en l’énervant un peu, et à vrai dire c’est le cas aussi du second acte qui est bien plus percutant, très bien servi aussi par Bradley Cooper. Après l’acte trois boucle un genre de tragédie grecque, et en fait pour moi le bât blesse là. C’est un film qui en fait un brin trop, puis deux brins trop, puis trois. C’est très bien, mais je suis content de l’avoir revu, pour le faire redescendre du panthéon où ma mémoire bien faillible le maintenait.
Bon moment cependant.
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