J’ai longtemps tourné autour de la vidéo d’aujourd’hui, attendant benoîtement une grande occasion de la publier, alors qu’elle est en elle-même depuis le départ la grande occasion. Je pense que j’ai créé ce format du vendredi Keepsake juste motivé par l’idée qu’à un moment je pourrais me risquer à me faire ce plaisir. Dire un des rares textes d’un poète vivant que je connais par coeur et qui me porte depuis des lustres, qui me dépanne aussi souvent quand j’ai l’humeur à faire mon malin et / ou mon charmant, mais ça, il faut que ça tombe à un moment de coucher de soleil un peu rouge orangé, et la présence à proximité d’un violon tsigane est un vrai plus. Jacques Réda est l’auteur du livre que j’ai probablement le plus trimballé partout et dans toutes mes besaces, pendant plein d’années. Je parle des “ruines de Paris”, dont je pourrais peut-être plus tard vous dire des morceaux choisis. Mais aujourd’hui la page est arrachée à ce recueil-ci amen, récitatif, la tourne, à “Amen” pour être précis. Le texte, merveille, s’appelle “la voix dans l’intervalle, et je ne suis pas sûr de le dire correctement. Mais au moins je tâcher de vous le dire comme je me le dis à moi.