Kondraky : J’ai vu dans la douleur “seule contre tous” de Larysa Kondracki attiré par sa bonne réputation bien sûr, et par son sujet, son motif, qui est le cœur de mon dernier roman “où la lune va”, avec évidement un traitement à ma sauce, mais aussi celui du “purge” de Sofi Oksanen évoqué il y quelque temps dans un de mes oujoporama ancienne formule : Le trafic d’êtres humains pour couvrir d’un doux euphémisme l’esclavage de jeunes filles. Dans seule contre tous, c’est brutal, frontal, d’autant plus que c’est basé sur une histoire vraie, documentée et jugée attestée par le verdict sans appel d’ un tribunal.
On est en Bosnie-Herzégovine, dans un contexte de guerre pour bien ajouter de l’atroce à l’atroce, et la prédation, exploitation, le martyre de gosses se fait non seulement avec la complicité de certains membres de l’ONU censé dire le droit et la dignité internationales mais pour leur bon plaisir, et ce sans que soit remis en question leur sacro-sainte immunité diplomatique. La fameuse ONU qui a commis un programme déplorant ouin ouin que le produit criminel brut mondial de la traite des femmes atteigne 1200 milliards de dollars chaque année et représente 15 % du commerce mondial. Ceux-là se sont fait prendre, et ça ne les a pas fait boiter. Même pas un peu de honte.
C’est un film vraiment douloureux, sans fioriture, et c’est vrai qu’il est servi par un casting haut de gamme, mais que le sujet rend tout à fait secondaire. Les performances s’effacent devant le propos. Sa dureté étant donnée, je ne peux pas le recommander.
À vos risques et périls.
Bou !
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