Marthe Vilalonga ! non en fait Stefano Sollima que je ne connais pas à part qu’il a commis ce Sicario 2, une suite du Sicario de Denis Villeneuve, dont je me risquerai peut-être à parler ici un jour, comme le premier c’est un scénario de Taylor Sheridan dont vous savez que je l’aime d’amour, et que quand je serai grand… Ce deuxième chapitre n’a pas rencontré la même estime que le premier, on l’a beaucoup dit plus centré sur l’action. Je trouve que c’est un bon peu injuste, et pour Sollima et pour Villeneuve et sa prodigieuse scène de la frontière. Dans ce siccario 2 on retrouve les officines secrètes des États-Unis dans leurs basses besognes, en l’occurrence oeuvrant pour démanteler un réseau de passeurs importateur de terrorisme en organisant sous fausse bannière l’enlèvement de la fille d’un chef de cartel en faisant accuser du forfait le cartel rival, avec l’objectif que les deux factions se neutralisent. Ça tourne mal évidemment sinon ce ne serait pas drôle, et quand ça tourne mal, à la débandade, les hautes autorités des services poussent la poussière sous le tapis, et abandonnent leurs pions sur le terrain. Notamment la jeune fille enlevée à son père et qu’ils condamnent ainsi à une mort atroce, mais notamment aussi Alejandro Gillick le fameux sicaire interprété par le non moins fameux Benicio del Torro. Et c’est à ce moment que le film bascule dans une autre dimension, puisque cet animal-là va littéralement revenir d’entre les morts dans un long et douloureux calvaire, et un enchaînement lent et implacable de scènes à couper le souffle, à vous coller au mur. La traversée du Styx, pas moins.
Bref : écrit au cordeau, tourné et interprété à la moelle, c’est une déflagration, comme le premier.
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