Lady Bird

Petit pas de côté par rapport à l’humeur de la chaîne, l’espèce de cahier des charges auquel décidément je ne parviens même pas à demi à me tenir, disons alors parenthèse enchantée. Aujourd’hui pas de polar ni de sf, aujourd’hui Lady bird de Greta Gerwig, qui narre deux années dans la vie d’une ado, ni plus ni moins originale que les autres, de la fin du lycée à son entrée à la fac : premiers amours, premiers chagrins d’amour, tout ça tout ça.
A priori pas du tout ma tasse… mais punaise que c’est bon. Le corps du film est donc la poussée de sève de la fin de l’adolescence, mais son nerf est dans la relation de cette grande gamine qui se fait appeler lady Bird avec sa moman, qui est forcément “compliquée”. D’autant que la crise d’adolescence n’explique pas toute la complication. Maman est un peu nerveuse aussi, et la situation économique de la petite famille très précaire. Les deux actrices mère et fille, sont des épées, Laurie Metcalf tout autant que Saoirce (Soeur chat ) Ronan ça s’écrit comme ça, mais ça se prononce soeur chat, et le film est balisé par leurs confrontations problématiques et pathétiques, leur affrontement, et sinon il est monté à l’économie et avec un sens de l’ellipse et des situations qui m’a fait bavé d’envie et de jalousie. C’est toute une foule de scènes très courtes qui s’enchaînent très vite, vraiment vite, et qui ne nous perdent jamais tant elles sont investies. Ça, ça m’a impressionné. Un exemple : dans la première moitié du film, qui est toute une année de Lycée, soeur chat et sa bien mirobolante meilleure amie s’inscrive dans la troupe de théâtre de leur établissement qui doit donner un spectacle avant les vacances d’été. C’est dans ce contexte que l’héroïne va rencontrer son premier béguin, et c’est ça qui est raconté. Du spectacle qui se monte on a des bribes, 10 secondes d’auditions pour le casting, deux fois dix secondes pour les répétitions, et enfin encore une ou deux images du spectacle finales le jour de la représentation. Et non seulement le spectacle arrive à exister pleinement avec si peu, mais en plus c’est qu’il a l’air super bien. Et tout est comme ça, il n’y a pas un détail qui est traité par-dessus la jambe.
J’ai pris une gifle, une leçon avec ce film-là. Qu’est-ce que cette histoire est bien racontée… pour ceux qui l’ont vu ou qui le verront, la scène où Lady Bird et sa mère sont dans un de ces magasins de fringues d’occasion qu’on n’a pas ici, une immense pièce remplie de portants, et où elles s’engueulent sempiternellement en faisant défiler les cintres à la recherche d’une robe pour le thanksgiving de celle des deux qui fait pour la première fois faux bond à toute la famille, et même que c’est pas très gentil, le moment où la mère sans rien dire élève au-dessus de tous les cintres un cintre où est pendu une robe rose, et comment ce moment-là, arrête me temps, découpe toute la vie en deux, mais quelle leçon.
Je vous ai dit que j’ai aimé ?

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