Bradbury ! Bradbury, ça veut dire myrtille ou groseille en anglais… Non, c’est le nom du gars qui a inventé cette manière de sauter… Non plus. j’ai retrouvé ce livre dans le grenier de chez ma mère. Je l’ai retrouvé avec mes Jules Verne, mes Alexandre Dumas, dont je ne saurais quoi faire aujourd’hui. Pas aujourd’hui, là tout de suite. Farenheit 451, je me souviens l’avoir lu et avoir vu le film de François Truffaud, mais sinon je ne me souviens de rien. Je vois un tunnel, et tout au bout une lumière et j’entends une voix… une femme en souffrance… qui sous des apparences de grande jovialité… se demande ce qu’il y a sous son grand chapeau… Je l’entends… Tata Yoyo, Tata Yoyo.
En tout cas je n’avais pas souvenir que ce roman était si bien, je l’ai dévoré. Il est réflexif et haletant, limpide et intelligent de bout en bout. En fait c’est le premier roman de sf auquel je succombe sans réserve depuis que j’ai commencé mon cycle de lecture de rattrapage. Et pour la peine, je vais aussi relire les chroniques martiennes et l’homme illustré. Pour une relecture c’est une vraie découverte.
Je pense que tout le monde connaît l’argument de ce petit bijou. Bradbury dresse le tableau cru d’une société où la possession des livres est interdite et passible de bûcher pour le contrevenant. Les pompiers sont incendiaires, les gens se dénoncent les uns les autres, rien ni personne ne doit dépasser. Et dans ce même temps, le suicide est banal comme il est communément admis que les enfants s’entretuent, que la guerre aux motivations incertaines soit permanente. C’est un avertissement : le consentement insidieux n’est pas moins pure et dure barbarie.
Un beau livre.