Cher journal

Lisant entre deux portes, meurtres en douceur, qui est un petit recueil de textes courts bien foutraques dont je parlerai peut-être dans un post-it ultérieur, et aimant décidément bien la belle langue de Ray Bradbury et son imagination inquiète, j’ai trouvé à le rapprocher de Franz Kafka, je ne sais pas pourquoi, peut-être pour le côté foncièrement paranoïaque de la nouvelle untederseaboat doctor, je ne sais pas. Mais du coup je suis allé chercher Kafka dans mes rayons et je n’ai rien trouvé de mieux que d’en extraire le journal .

Alors j’ai survolé parce que j’ai souvenir que c’est piégeux comme corpus et comme cerveau, le journal de Kafka, et je n’ai pas pu confirmer l’air de famille, le cousinage même à la mode de Bretagne entre les deux écrivains. J’ai juste ré aperçu, ce qui me subjuguait à l’époque, à savoir un journal d’écrivain comme laboratoire de son oeuvre. Chez Kafka c’est beaucoup ça, il me semble me souvenir. Ça m’a replongé dans l’époque où je lisais ce journal un peu dément parce que j’étais en apprentissage.
À l’époque, sans me targuer de quoi que ce soit, j’écrivais et avais la demi-vocation d’écrire qu’on a tous à un moment, je suppose, et c’est vrai que ça ne m’a pas vraiment passé, comme une espèce de maladie infantile que j’aurais trop longtemps traînée plutôt que la manie de se ronger les ongles pour d’autres. Moi j’ai longtemps traîné les deux. Et sans tenir un journal, j’ai pris des notes, accumulé des notes, et j’ai enseveli ma tête de piafs sous des notes. Pourquoi ? Pour écrire. Parce que j’ai longtemps été sûr mordicus que c’était ce qu’il fallait faire. Et ça m’a duré de mes quinze seize ans à il y a trois quatre ans. J’ai arrêté quand je me suis rendu compte que si j’avais pu écrire mon premier roman, ça a été en me débarrassant de l’énorme amas de mes notes.
Alors ça ne modélise rien pour personne et ça n’y prétend pas. Mais j’ai l’impression qu’écrire c’est un verbe transitif. Si on n’écrit pas quelque chose, que juste on écrit, est- qu’on écrit ? Visiblement moi non. Mais on y reviendra, parce que mon amas de notes, je n’y ai pas foutu le feu dix romans plus tard et je ne m’en suis toujours pas servi. C’est là, comme un corps mort. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ça ?

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