Aujourd’hui je vais vous parler de cette drôle de lecture, “le roi en jaune” de Robert double you Chambers, qui n’est pas a priori dans mes meurs ni mes fréquentations, mais dont la réputation en biais, traversière, et surtout l’espèce de généalogie d’oeuvres étranges que celle-ci a engendrées, valent autant de très nettes recommandations. D’autant qu’elle-même est inspiré d’une nouvelle de 1886 “un habitant de Carcosa” que j’ai lue dans la foulée et qui est de Sa Majesté Ambrose Bierce, auteur du très mirifique dictionnaire du diable, avec lequel je peux dire que j’ai fait ma vie maintenant, et dont certainement je me risquerai à vous lire une ou deux entrées dans un keepsake prochain. Je me fais une croix sur la main. Le roi en jaune est un recueil de nouvelles pas toutes fantastiques comme je le pensais, je parle du genre fantastique, et dont le trait d’union, le fil rouge, est que dans chaque situation il est mentionné l’existence de la pièce de théâtre “le roi en jaune” dont la lecture rend fou, ou médium… Ou actualise des manières de cauchemars. Je l’ai peut-être raté, mais je n’ai pas vu cette mention du livre maudit dans la nouvelle de la demoiselle d’Ys, mais j’ai peut-être mal lu. À vrai dire ce n’est pas ma tasse, mais pour les amateurs de Lovecraft et du fantastique de cette farine-là, je comprends que ce soi un must. Quant à moi j’ai été content de fermer le livre, et de me réveiller. Après je comprends avec quelle déférence ça a pu inspirer Lovecraft et par quel biais Alan Moore a pu s’en emparer. Et par quel biais de bais il y est fait référence dans l’excellente saison 1 de la série True Detective. Le roi en jaune devient le roi jaune, et son atroce sanctuaire s’appelle Carcossa.
Brrrr… True detective, il faudra que j’en parle ici. Et pas que de la première saison. Là oui on est dans mon coeur de meule.