à l’écoute de “une vie une œuvre” consacrée à Isidore Ducasse, j’ai appris que ce dernier était né à Montevideo, et ça m’a fait “grincer”, assez pour aller vérifier. Et oui, comment je le savais je ne sais pas, mais oui Jules Supervielle lui aussi est né à Montevideo, lui aussi dans une famille originaire de notre sud-ouest. Et comme j’étais lancé, je suis allé survoler une histoire de l’Uruguay… Et non, je n’y ai pas trouvé mention d’un complot poétique d’envergure destiné à corrompre la littérature de chez nous. Déçu. Cette intro n’introduisant rien, j’ai extrait ce petit livre-là de son rang, “le forçat innocent suivi de les amis inconnus”, et puis je me suis un vautré dedans. C’est beau, c’est en prise avec la vie simple et le halot d’impressions qui nimbent les choses de la vie simple. C’est un livre à mon père. Et j’ai découvert, alors qu’il n’annotait pas ses livres que pour celui-ci il a fait une exception. Il a entouré à l’encre turquoise le mot “différents”, différents au pluriel, dans ce très beau texte qui s’appelle “Le désir” et que je me propose de vous lire.
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Jules Supervielle : Le désir
