Mo Hayder : Viscères

Je gardais un bon souvenir du “Tokyo” de Mo Hayder et un bien meilleur encore de son “Pig Island”, et j’ai retrouvé après le chapitre d’exposition qui m’a laissé perplexe la façon de ne pas y toucher qu’elle a pour mener un récit. Jamais de fioritures, jamais de signes ostensible de création d’angoisse, ou y va tout droit et l’on sait que si ça advient, ça n’aura pas crié garde. Je n’avais pas souvenir par contre d’une intrigue aussi complexe, un peu un emboîtement de situations gigognes, et des voiles qui se lèvent sur les voiles qui se lèvent qui doit être l’air du temps du moment puisque j’ai trouvé ça dans les quelques romans récents que je me suis enfilés – je pense pour le meilleur à Pierre Lemaitre et pour le pire à Joël Dicker. Avec Viscère on est entre les deux. On voit tout venir, et on est quand même déçu. J’attendais peut-être la même cruauté et l’absence d’apaisement moral de “Pig island” qui pour moi faisait l’excellence vénéneuse de la dame. Et je n’ai pas eu. Et de fait si j’ai passé tout de même un bon moment, j’en suis à regretter de ne pas en avoir passé un vraiment mauvais, vraiment terrible.

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