Lilas Devin, dans la garde rapprochée d’Aoda Flupke, est certainement la plus capée et la plus dangereuse. Maîtresse d’arme, formée à l’orphelinat militaire, elle est tout en muscles et en nerfs et n’a pas d’état d’âme a priori sauf à compter à ce titre son inflexible détermination. Elle vit dans la maison de sa patronne et n’a ni loisir ni horizon que sa mission et l’impératif de se maintenir au sommet de sa forme. Elle n’aime rien tant que la compagnie des dures à cuir de sa petite compagnie d’élite, et les soirées en corps de garde épuisent sa sociabilité courante.
Si elle n’est pas la confidente d’Aoda Flupke, elle a depuis lurette débordé de sa fonction initiale puisque aussi bien elle pourrait être majordome, grand chambellan, ou chaperon, tant elle la suit comme une ombre en toutes circonstances et en tous lieux. D’abord entretenant une rancœur assez effrayante à l’endroit de ce pauvre Joseph, elle va finir par adoucir cette première appréhension en raillerie ouverte, en tendre brutalité, puis en une fraternité d’équipière. Il y a peut-être anguille sous roche.
Son karma : teigneuse. Et c’est tout !