John-Kennedy Toole  : La conjuration des imbéciles

C’est la deuxième fois en peu de temps que je m’impose la lecture jusqu’au bout d’une rinçure juste pour obéir à une injonction de l’époque qui dit qu’on a raté sa vie si l’on n’a pas une Rolex, et/ou si l’on n’a pas aimé “La conjuration des imbéciles” de John Kennedy Toole. Richard Brautigan est un autre de ces discriminants, et quant à Pynchon je ne suis pas encore allé au bout, mais je sens bien que je vais rester du coté des ratés. Et ça m’ira très bien.

“La conjuration des imbéciles” comme son nom l’indique, donne à fréquenter des imbéciles sur 450 pages. Ignatius J Reilly, le personnage principal est le plus imbécile de tous, un érudit lamentable, égotique, immature, hypocondriaque, crasseux, qui persécute et humilie tout son entourage du début à la fin du livre, et qui à aucun moment ne laisse espérer de sa possible rédemption. Il est atrocement gênant du tout début à la toute fin. Répugnant. Et le livre ne parle que de lui.

Les autres autours, qui font figures, ne sont pas beaucoup mieux  : une bande de caricatures plus viles et bêtes les uns que les autres à qui il arrive des péripéties grotesques et qui voudraient vous faire croire que la superficie de la Nouvelle-Orléans n’excède pas celle d’une scène de théâtre de Boulevard, tellement ceux qui doivent se croiser se croisent, tellement ce qu’on cache dans la poche de l’un se retrouve dans la poche de l’autre, et tellement le hasard, tout compte fait, à coté en tout cas, est un bon romancier.

Le seul plaisir que j’ai eu, coupable, tient à ce qu’à aucun moment quiconque dans cette bande de débiles ne s’avise d’être ne serait-ce qu’un peu “correct”.

On dit que c’est une farce. C’est une vaste blague.

En librairie…

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