
Premier jour du premier jet de « Sucre, Bébé, Amour », la suite de « Vanina Ah Ah », le récit que je publie en feuilletons tous les dimanches sur le site. La publication, et l’obligation/plaisir que je me fais de l’illustrer mises à part, j’avais perdu contact depuis près de huit mois avec cet univers et ces personnages. Un premier jour c’est toujours compliqué, et je sens que pendant que je racontais d’autres histoires avec d’autres gens, tout a un peu bougé, poussé sans moi, même si, bien sûr, j’ai pris des notes dans le carnet dédié. Tu parles…
En vérité, je vous le dis, aujourd’hui il s’est surtout passé la joie de retrouver le cloaque qui fait l’essentiel de mes intrigues, les prolégomènes et les allant-de-soi des situations qui me permettent d’éclater le quatrième mur, et surtout : LE BONHEUR d’écrire Vanina Celesti. Vanina Celesti forever. Des personnages comme elle, je n’en ai pas deux. Si… j’ai Sal, dans les nouvelles et dans la trilogie originelle ; et sinon, dans une moindre mesure, j’ai plein de personnages secondaires et éphémères (Yollande dans « L’homme à la chemise verte », Serena dans « Terre d’oiseaux », Bada dans « Cucurucucu ») qui ont cette capacité-là à me laisser les laisser filer.
Vanina Celesti comme je la retrouve, j’ai l’impression qu’elle a mordu à un hameçon pour toujours et que de mon coté pour « l’écrire » j’ai une canne à pêche avec un moulinet débrayable. Et qu’il ne faut jamais que je la ferre. Qu’il faut que je la laisse vaquer, libre, avec un crochet dans la joue. Et ce, même si j’ai un plan. Le plan elle va le suivre, mais l’histoire qui va avec, c’est elle qui va la faire arriver. C’est comme aller sur Mappy pour prévoir un voyage en mob’, à cheval ou en voiture à bras.
JOIE.
Et c’est parti pour quelques semaines.