Éric Neuhoff : (très cher) cinéma français

Pamphlet ronchon et nostalgique dans son abord le plus doux, ce petit livre coulé d’une traite râpe assez pour transpirer la colère en sus de la seule mélancolie. l’ensemble-patate des regrets est suffisamment meuble pour contenir Claude Sautet et mai 68, les salles des Champs et Deneuve qui fume et ne grimace pas quand elle souffre, mais aussi tout un temps où le cinéma français n’était pas encore devenu une raison sociale. Les cinéastes d’aujourd’hui, les acteurs d’aujourd’hui, les critiques d’aujourd’hui, et les enfants qu’ils font les uns avec les autres, en prennent méthodiquement pour leurs grades : «leurs films ressemblent à des appartements témoins».

Je regrette de n’être pas suffisamment cinéphile pour suivre tous les regards et pour goûter une sur trois des allusions et références, mais je n’ai pas boudé mon plaisir à certaines méchancetés crasses voire à certaines promesses d’acharnement gratuit. Le trait est forcé pour rire et de toute façon les oreilles qui sifflent ça ne fera pas des acouphènes à Isabelle Huppert et François Ozon.

Extraits :

Ces journalistes ressemblent à des mères maquerelles qui diraient aux clients : «vous, vous couchez avec celle-ci. Pour vous ce sera celle-là». Le client remonte sa braguette. Non merci.

Un pays où  Isabelle Huppert est considérée comme la grande actrice est un pays qui va mal.

En librairie…

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