Cette semaine nous allons parler de Léon Sojac. Encore ? Ouais. Né à Montevideo comme tout le monde, Léon Sojac est très tôt, voire trop précocement, repéré par ses pairs comme aimant bien faire son petit intéressant, et ça lui ouvre un boulevard pour la carrière qu’on lui connaît : barman, cariste, père Noël et répétiteur en abdo-fessiers à Ajaccio. On ne sait pas au juste de quand de quoi de qui de qu’est-ce remonte sa vocation poétique, mais d’aucuns s’entendent à soupçonner par devers eux-mêmes et dans des sphères et des proportions dont on ne saurait que rester coït, que ce serait le jour où il aurait capté que si le poète ne dit pas ce qu’il le dit, c’est que c’est d’abord pour lui une chance inespérée de dire n’importe quoi n’importe comment. Mais avec une vraie morgue. On lui doit outre le recueil aquarellé eurêka Barbie est folle à lier, une recette de la quiche à saucisse, ainsi qu’une recette de la pizza à la saucisse, encore une recette du cake à la saucisse, et d’aucuns s’entendent à soupçonner par devers eux-mêmes et dans des sphères et des proportions dont on ne saurait que rester coït, les mêmes que tout à l’heure, qu’il travaillerait sur sa version de la saucisse melba – une façon bien à lui de revisiter les accords compassés convenus entre la glace vanille, les amandes pilées, la chantilly et la saucisse de francfort.
Mais je vous dis ce que vous savez déjà, ce que tout le monde sait. Place à la poésie.