Travaillant sur mon répertoire, mon annuaire de personnages, je me rends compte que j’ai une tendance à donner pâle figure à plupart de mes personnages masculins de premier plan quand je me laisse aller à être une vraie mère poule, une bonne fée prodigue, avec les filles et les dames de ma petite bande – à l’exception d’Amos Kowitz qui est inspiré, très librement mais avec le souci de ne pas la trahir de trop, d’une personne existante, en général mes messieurs sont souvent des velléitaires, des calculateurs, des mesquins, qui compensent. Je fais beaucoup de cas de la façons dont ils compensent, et je pense leur rendre justice, mais le Sal Castaner de la trilogie “par la racine”, le Jean-Georges Rodriguez de la trilogie “des précipités”, et le Joseph Ariel du podcast en cours “les sublunaires” ont autant de caractère que le jus de cuissons des haricots verts.
Et n’empêche…
Sal Castaner, mine de rien, on ne pourra pas dire qu’il a fait Stalingrad. Mais dans “où la lune va”, on peut compter sur lui pour ne pas reculer au moment de faire le siège du château de la belle au bois dormant d’Eurodisney.