Jour férié, j’ai profité du grand calme environnant pour faire mes “filmages” de l’Oujoporama numéro 4 sans trop de stress, et tout s’est passé, avec mes habituels bafouillages, coups de coude dans le micro, mais sans mes espèces de ruptures d’anévrisme habituelles, mes grands moments d’angoisse existentielle. Et ça n’a peut-être pas tenu qu’à la sérénité du contexte. J’ai peut-être juste pris des skills. Et si vraiment c’est le cas, qu’est-ce que ça va être dans quelques mois… et dans quelques années… à moi Broadway ?
Je me vois déjà.
J’ai même eu le temps d’assembler, discriminer, et ordonner dans Excel un fichier de tous les personnages que j’ai créés et fait interagir dans mes romans de gare. Je n’ai pas seulement fait une patate de mes protagonistes principaux, j’ai ratissé large, en prenant les figurants, les éphémères, les utilités, les boniches, les chevaux et les blounts de porte, du moment que je leur avait donné un nom. Et ça me fait plus de 300 références quand même, dont deux Francis dans deux univers parallèles, et même deux “Berton”, un flic et un militaire… comme quoi Berton c’est un nom qui porte bien l’uniforme.
J’ai essayé de dégager de cette masse-là les personnages dont j’ai une vraie image et souvent bien plus qu’un début de biographie. Pour en faire un index sur mon site. Et j’en ai distingué un peu moins de 100 comme étant plus remarquable que les autres. Il est possible que ça signifie, que j’aime mes personnages. En tout cas ceux-là, qui ont tous une tête dans la mienne, et une voix… et, pour quelques-uns d’entre eux, presque une odeur corporelle.
Je ne sais comment je vais ordonner la publication de leurs notices biographiques. Je pourrais distinguer les gens qui font la population de “Vanina Ah Ah” de ceux qui entourent Amos Kowitz, puisqu’ils ne se croisent pas. Mais j’ai plutôt idée d’opter pour l’ordre bêtement alphabétique, et, dans cet ordre-là, plutôt pour l’ordre alphabétique des intitulés d’usage. La façon dont je les désigne le plus communément et dont je suppose que mes lecteurs les reconnaissent le mieux.
Par exemple le personnage qui dit “je” dans “Sales Romances”, mon dernier livre, et qui est l’auguste de la première trilogie, s’appelle Jean Castaner et est connu sous le nom de “Sal” ; a priori je ne le classerai ni dans les J ni dans les C, mais bien dans les S. De même Gabrielle Laura Marie Kotska, c’est Gaby, donc elle est dans les G. Mais qu’est-ce que je vais faire de cette grosse débile de Vanina Celesti (♥) qui n’est pas censée avoir une identité secrète ?
Qu’est ce que je fais ?
Hein ?