Relu à toute berzingue le tome 2 de la trilogie “la part du feu”, le dernier volume écrit, pour avoir un aperçu des corrections de fond qu’il va falloir opérer avant la publication. Ça va très vite par rapport à la trilogie déjà parue (Par la racine) et pas seulement parce que les personnages sont censés se dispenser de présentations : ce sont les mêmes d’une trilogie à l’autre, plus de dix ans plus tard. Ça joue bien sûr, mais ce qui joue plus c’est que, je pense, je me suis un peu amélioré comme bricoleur d’histoires qui font rire et qui font peur.
Le cas particulier de ce tome-là, c’est sa fin. Les deux premiers volumes de la trilogie “Par la racine”, et les deux volumes déjà écrits d’une autre trilogie en cours, “des précipités”, dont le premier, “Vanina Ah Ah” est à paraître en juin 2023, s’achèvent sur des situations apaisées. Tout n’y est pas résolu, mais les choses en suspens sont d’une urgence dispensable et tellement moindre par rapport à ce que les personnages ont arraché en fait de résolution, qu’on les quitte dans une paix relative.
La fin du volume que je viens de relire, “d’élégantes personnes” donc, est une mare de sang et tous les voyants sont au rouge. Ce qu’on appelle un Cliffhanger, un “cintre de falaise” pour le dire en français. Et c’est pour me déplaire, parce que maintenant c’est sûr, il va falloir un volume pour nettoyer et éteindre à grandes eaux l’incendie où j’ai abandonné mes ouailles adorées. Comme si j’avais besoin de pression…
Le positif de cette relecture là, c’est que Gaby Kotska, comme personnage, c’est vraiment un chausson, une bicyclette, un petit vent dans le dos. Best friend ever.