Appel d’air

Appel d’air

La tentation est grande parfois d’enquiller 
les appels d’air d’un de ces gros culs T.I.R. 
qu’on côtoie le temps qu’ils traversent la tournée. 
On s’en choisirait un qui irait vers la mer

Atlantante, les vents d’iode, et les environs 
lacrymogènes. Eteindre la radio, pétrir 
la lumière qu’on a devant soi, les photons 
qu’on peut faire durer, et qui font à loisir

de la place. On s’en choisirait un pour la nuit 
qui s’approche et qui donc ne nous entraînera 
pas tout à fait dans sa chute – Celui qu’on suit

à l’instant bifurque, et les mômes en maillots, 
leurs fauteuils pneumatiques, leurs bouées aux bras, 
se résignent à l’ombre et s’ébrouent dans mon dos.

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