Envie
J’ai envie de boire à nouveau ; mais j’ai toujours
Envie de boire, comme je m’attends déjà
A apparaître et quand ce serait tout là-bas.
Loin. Car il est des ruisseaux coulés en plein jour
Qui, en préfigurant «la» ténèbre uniforme
De l’abysse où ils vont et sachant bien assez
Qu’ils y vont à seulement laisser murmurer
Les surfaces et les pierres et l’ombre énorme
Allée dans «leur» entraille, ont la délicatesse
De me laisser flotter sur le dos. Ma noyade
Est dans ma gorge depuis que je n’ai de cesse
De te nommer espoir : tu es ce qu’il m’en reste,
Je ne t’ai pas noyée dans mon chaton malade,
Mais quand j’ai bu… tu sais j’ai déjà fait le geste.