Relu “la ballade de la mer salée” d’Hugo Pratt qui est la première aventure connue de Corto Maltès, mais quand on voit sa bouille apparaître enfin à la onzième page, on comprend que lui, des aventures, il en a déjà vécues assez pour remplir ras la gueule mille vies malhonnêtes. Il est déjà beau et flou, aquoiboniste romantique et sans patience. L’intrigue est au trépidant, aux grands espaces et sa relation est flottante, intéressée comme un peu on dit d’une partie, par la présence de la très (très très très) jeune Pandora, révélatrice des intentions réelles des deux personnages qui lui tournent le moins autour. Et si dans ce premier volume Raspoutine est juste un sale mec, mais un vrai sale mec. L’autre, Corto, lisse ses plumes de grand ambigu.
Tout y est et il y a des cases là-dedans, qui valent mieux que bien des tableaux que je vois, que tous les dessins que j’ai pu commettre.