Sans reste
Je ne sais plus où tu es, c’est à peine si
j’ai su. Comme dit Big Jim, Ken ne bande plus.
Ken s’emmerde et boit sa soif sans reste, à demi-
-bu lui-même, à moitié nu ou alors le cul
sans reste dans un linceul – il ne faudrait pas
que tu le saches, il ne faudrait quasiment rien
pourtant pour que tu le saches – laissons cela :
il faut garder des réserves aux lendemains
qui n’auraient d’indigne qu’eux-mêmes – c’est tentant
de se rêver ailleurs, et au parti d’en rire,
la nuit aussi. Je te regarde comme un flanc
d’organes et de blablas dans un moule à tarte
de regrets, qui déborde. Regarde toi jouir,
il faut que tu te reprennes, il faut que je parte.