Amos Kowitz est, bien malgré lui, le personnage principal de la trilogie « Par la racine ». C’est pourtant l’homme discret, la note de pondération de son environnement, quand on le découvre à la cinquantaine passée, bien malade et bien résiliant, entouré des freaks les plus notoires de son quartier. Et l’on apprend rapidement qu’il a toute sa vie préservé, sinon cette manière de flegme, du moins une aptitude à déboulonner très vite les statues des fausses urgences, des vraies hystéries en ayant connu tôt le deuil intraitable et, de manière éphémère, ce qu’on appelle le « succès », dans le petit monde gesticulant et outré du show-business et de la musique qui fait bing. Mais, pour raison garder, il a eu l’avantage dans ce cirque-là d’occuper l’emploi de bassiste. C’est presque de la triche.
Veuf tôt et père célibataire, sa joie précieuse, sa fierté, est sa grande fille Annabelle.
Jamais débordé ni par la vie qui accélère d’un coup, ni par son acolyte Sal, il ne le sera pas non plus par lui-même quand tout va commencer à vraiment mal tourner et qu’il va devoir se commettre dans certaines choses irrémédiables, et certaines autres réellement stupides. Et aussi, hélas certaines choses vraiment atroces. De bout en bout, il sera la solution.
L’enchaînement des événements ne démontrera que le sang-froid et la détermination d’un homme tranquille, anxieux et tendre. Et amoureux.
Son Karma : Daron, résiliant, impeccable, discret, ratel, Buster Keaton.