Terre

Terre

Pendant que le tain coule, et sûrement ses jours
Sans reliefs avec lui en sus, et pendant qu’on
Ne s’y est pas noyé en se jetant du pont
D’un soupir, les deux lèvres retroussées autour

De l’ennui, on fait de la patience une vie.
Le jeu c’est de tâcher de lire au dos des cartes,
De ré-abuser l’air sans qu’il ne se départe
De la faveur de peser sans donner d’appui

Parce qu’on n’est jamais si heureusement traître
Qu’à soi-même quand on l’est pour ne pas paraître,
Et s’en tenir à cela. L’attente est la terre

Epaisse qu’on voudrait sur son ventre pour peu
Qu’on s’éternise à se préparer des adieux
Honorables. C’est le ciel qui aspire la mer.

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